Ces trois raisons qui montrent que Lyon est à un tournant de sa saison

Lyon peut désormais être sûr de sa force

Vainqueur avec le bonus offensif, le premier de la saison, face aux London Welsh (28-18) la semaine dernière, le Lou a enchaîné vendredi soir par une prestation correcte face à Edimbourg, malgré la défaite (25-17). Les deux fois, Lyon attaquait pourtant ses matchs avec des équipes largement remaniées. S’ils ont laissé échapper le bonus défensif sur une pénalité à la toute dernière minute face aux Ecossais, les Lyonnais peuvent se vanter d’avoir inscrit deux essais, contre un seul pour Edimbourg. La réaction d’orgueil par le jeu, après une entame de match ratée, est l’un des gros points positifs de ce déplacement à Murrayfield. "On était contre le vent en deuxième mi-temps, ça nous a forcé à jouer, raconte l’arrière Romain Loursac, repositionné à l’ouverture pour ce match. Notre défense a été efficace, nous avons su mettre du pressing et marquer des essais".

Tout près d’aller une troisième fois à dame en fin de match, les joueurs du Lou sont finalement retombés dans leurs travers, encaissant trois ultimes points qui les sortent du bonus. "Une défaite n’est jamais satisfaisante mais Edimbourg est tout de même une équipe solide, avec des internationaux écossais, rappelle Loursac. Et nous n’avons pas pris 50 points comme certains pouvaient le penser". Les Lyonnais savent désormais qu’ils peuvent rivaliser avec la plupart de leurs adversaires, même en Europe.

Les jeunes ont joué et les cadres sont reposés

Tim Lane, le manager australien du Lou, l’avouait avant même que la Challenge Cup ne débute: "Cette compétition va nous permettre de donner du temps de jeu à certains joueurs, de voir évoluer les jeunes et de faire souffler nos cadres. La qualification? Ce n’est pas l’objectif principal". En bons compétiteurs, ses hommes n’ont pourtant pas dit adieu aux quarts de finale, comme Grenoble a pu le faire. Troisième de la poule 4 avec cinq points, le Lou peut encore rêver à une éventuelle qualification.

Ce qui est sûr, en revanche, c’est que l’effectif a tourné. Huit jeunes joueurs ont fait leurs débuts sous le maillot lyonnais lors de cette Challenge Cup. Des blessés comme De Marco, Fitzpatrick ou Basson en ont profité pour faire leur retour. Et des cadres comme Nallet, Smith, Januarie ou Arnold, très utilisés depuis le début de la saison, ont eu l’autorisation de souffler un peu. "Ce turnover en Challenge Cup permet de maintenir tout le monde sous pression et donne par la même occasion des ambitions au club dans cette compétition, analyse Romain Loursac. Tout le monde a pu montrer sa valeur pendant ces quinze jours, c’est bénéfique pour le groupe". Désormais, les batteries sont rechargées, les jambes sont légères et le moral est au beau fixe. Parfait pour se replonger dans la rudesse du Top 14.

Lyon s’apprête à affronter les cadors

"Immédiatement après Edimbourg, dans les vestiaires, on avait tous l’esprit tourné vers Toulouse", avoue l’arrière lyonnais. Logique car c’est un club quatre fois champion d’Europe et auréolé de dix-neuf Boucliers de Brennus qui pose ses crampons samedi prochain au Matmut Stadium. Sans faire injure au Castres olympique, il s’agit du premier vrai choc de la saison sur les terres du Lou. D’autant que ce n’est pas le Stade toulousain moribond du début de saison qui se va se pointer dans le Rhône. Mais une machine rouge et noire retrouvée qui vient successivement d’accrocher le Stade français, Toulon, Montpellier et Bath à son tableau de chasse. Après ce premier gros test à domicile, le Lou enchaînera par un derby rhônalpin à Grenoble, la réception de Montpellier, un déplacement à Toulon et la réception de Clermont, pour finir l’année 2014. Un menu pour le moins copieux. "On a été corrects dans nos matchs jusqu’à maintenant mais on est loin d’être à l’abri, prévient Loursac. Après cette série de gros tests, on saura clairement où on en est. On est à un tournant de la saison". C’est rien de le dire...