Clermont a gardé son calme. Et pourtant…

Le week-end de Clermont est bien gris. D’une part, il y a cette défaite à Grenoble vendredi (16-13) alors que l’ASMCA a dominé les débats. Et puis, le club auvergnat a dû déplorer la sérieuse blessure de son talonneur international, Benjamin Kayser. Celui-ci sera écarté des terrains entre cinq et six semaines. Heureusement, la seule petite éclaircie vient du fait que Clermont a préservé sa place de leader du Top 14. Une maigre consolation. D’autant plus que la formation de Vern Cotter aurait pu creuser un écart plus conséquent sur ses poursuivants et prendre une option très sérieuse sur l’une des deux premières places qualificatives.

Car, au Stade des Alpes, Clermont n’a vraiment pas été récompensé de sa domination, devant se contenter d’un point de bonus défensif. Les Auvergnats peuvent même s’estimer lésés à plus d’un titre au regard de la partie et de certains faits de jeu. Peu avant la pause, Stanley s’est vu refuser un magnifique essai après arbitrage vidéo pour une (légère) obstruction de Lee sur Hegarty. Si cette décision semble sévère, elle ne demeure pas totalement absurde. Mais que dire alors que la réaction de Laurent Cardona qui a décidé d’exclure dix minutes Lee pour son obstruction ? Assez incompréhensible, il faut le reconnaître. Vern Cotter, lui, bouillait sur le bord du terrain. Tout en se retenant de ne pas exploser.

Aucune pénalité sur la dernière action...

En toute fin de partie, sur sa dernière munition, Clermont a martyrisé la défense grenobloise avec une action de près de cinq minutes. Le FCG fut héroïque et n’a pas craqué. Cette solidarité fut magnifique, c’est indéniable. Mais à plusieurs reprises, l’ASMCA aurait pu (dû ?) bénéficier d’une pénalité… Celle-ci n’est jamais arrivée. Et Lee s’est vu refuser l’essai de la victoire. Bref, autant de faits de jeu défavorables.

Si certains seraient sortis de leurs gonds, du côté de Clermont, on a prôné le calme. "Nous n'avons pas été récompensés de nos efforts. Les décisions de l'arbitre n'ont pas non plus été avec nous aujourd'hui. On n'a pas eu de chance", se contentait de dire Vern Cotter. "Trois de nos essais ont également été refusés, ce qui ne nous aide pas", regrettait le pilier Vincent Debaty sans pour autant cibler l’arbitrage. Ils n’ont pas été nombreux à s’y attarder dessus même. Peut-être pour mieux se préparer à réagir lors de la prochaine journée. En tout cas, leur comportement a été exemplaire. Et cela méritait d'être mentionné.