Ce derby basque sera forcément historique...

  • Montage Bayonne Biarritz
    Montage Bayonne Biarritz
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Biarritz et Bayonne s'affronteront sûrement ce dimanche (15h) pour la dernière fois dans l'Elite du rugby français. Historique, dramatique et nostalgique...

"Ces rivalités locales, c’est bien pour le charme du rugby français. Il faut des derbies dans le sport. Mes plus gros souvenirs de rugby seront rattachés à ces derbies. On est des privilégiés de les jouer". Le bayonnais Julien Puricelli est un brin nostalgique avant même de disputer le derby Biarritz-Bayonne à Aguilera dimanche. "Avant un derby, on a un contact privilégié avec les supporters en ville. Moi, c’est quelque chose que j’ai réussi à apprécier. Quand on sort de chez soi, pour aller chercher le pain, qu’on se balade en ville, on a toujours un petit mot, une petite attention de la part des gens. Je suis assez touché par cela", poursuit le Biarrot Benoît Guyot. Ce derby a tout pour être le dernier de l’histoire dans l’élite du rugby français. Ce match si spécial que Canal+ en fit sa première retransmission télé d’un match de rugby du championnat de France, en 1985. Un derby Biarritz-Bayonne, quatre-vingt ans après la finale du championnat de France de 1934 entre les deux clubs (victoire de Bayonne).

"Pour ne pas donner plus d’argent à Blancorléone..."

Dimanche c’est bien un moment historique que vont jouer les acteurs de cette rencontre. Un signe: ces dernières années, les supporters de l’Aviron bayonnais boudaient ce déplacement "pour ne pas donner plus d’argent à Blancorléone", dixit l’un d’eux. Cette fois plus de deux mille Bayonnais vont faire les 4,769 km qui séparent Jean-Dauger d’Aguilera. Historique, ce derby, et dramatique aussi, vu le contexte sportif. "Sur les trois dernières années, les derbies se sont joués sans qu’il y ai de risques majeur pour les deux clubs. Aujourd’hui l’un a pratiquement les deux pieds en Pro D2 et l’autre est au bord du précipice. Oui ça donne un côté suffisamment dramatique. Que ce soit les joueurs, le staff ou les supporters oui… les plaisanteries les meilleurs sont les plus courtes", avoue Christian Lanta. "D’habitude, tout le monde aime bien se titiller. Sur ce match, j’ai l’impression que c’est plus morose dans la tête de tout le monde y compris chez les joueurs", juge Puricelli. "Aujourd'hui, ce n'est pas juste un derby, c'est la survie", insiste le deuxième ligne de l'Aviron, Dewald Senekal.

Ngwenya: "Chaque fois qu’on joue le derby, j’ai BO, BO, BO dans le sang"

Par le passé, staff et joueurs ont pu se montrer réticents à apparaitre devant la presse pour ce genre d’affiche. L’impression de radoter, de chaque fois balancer les mêmes banalités comme "c’est un match comme les autres", "l’important c’est les quatre points". Ils auraient pu dire aussi que "le professionnalisme, des joueurs venus des quatre coins de la planète avaient tout changé". Même ce dernier poncif ne tient plus avant ce derby. Ce ne sont pas les Iguiniz, Marmouyet, Heguy ou Harinordoquy qui le disent, mais bien ces étrangers. Comme Senekal, le Sud-Africain. "Il faut se mettre dans l'ambiance, s’imprégner le plus vite possible. J'ai vu ce que ce match représentait lors du premier derby que j'ai joué. Je respecte l'importance de ce match. Je ne suis pas Basque, mais il y a beaucoup de ressemblance entre des valeurs basques et l’Afrique du Sud". La conclusion à Takudzwa Ngwenya l’Américain de Biarritz venu au Pays basque en 2007 après avoir été contacté par les deux clubs basques. "Moi je suis Biarrot. C’est eux qui m’ont pris, qui m’ont appris à jouer au rugby. Ici c’est la famille BO, BO, BO. Chaque fois qu’on joue contre Bayonne, le derby, j’ai BO, BO, BO dans le sang".

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