Le Stade français à deux vitesses

Par Rugbyrama
  • Sergio PARISSE - Août 2010 - Stade Francais - 2eme journee de Top 14
    Sergio PARISSE - Août 2010 - Stade Francais - 2eme journee de Top 14
Publié le Mis à jour
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Face au promu rochelais, le Stade français a souffert pendant près d'une heure avant de signer trois essais libérateurs. Les Maritimes privent même les hommes de la Capitale du bonus offensif mais le Stade français enregistre sa deuxième victoire de suite (41-26) et reste toujours leader.

Pour leur seconde sortie dans leur nouvelle antre de Charléty, tout était réuni pour que les Parisiens ne fassent qu'une bouchée de Rochelais que peu de monde voyait gagnant. Les internationaux étaient présents et l'équipe ressemblait à s'y méprendre à une équipe type. Le staff parisien avait d'ailleurs décidé de très peu faire tourner le groupe qui avait écrasé Bourgoin une semaine plus tôt afin de trouver de la cohésion et de créer des automatismes. On assistait pourtant à une première période d'une médiocrité affligeante tant il y avait d'à peu près dans le jeu du Stade, en-avants à la pelle, occasions vendangées...Beauxis, par ailleurs très bon aujourd'hui, avait ouvert le bal, après une magnifique prise d'intervalle, en relâchant le ballon à la reception de son propre coup de pied à suivre alors qu'il n'avait plus qu'à plonger en terre promise. C'est dans ce contexte que, malgré une large domination parisienne et l'ouverture du score par une pénalité de Dupuy (15e), ce sont les Maritimes qui ouvraient le bal des essais par Ninard à la suite d'une touche dans les 22m parisiens et d'une passe dans la chute de son demi d'ouverture qui avait pour le coup fixé 3 défenseurs (17e). Le Bourhis, buteur du jour, se chargeait pour sa part de convertir les fautes parisiennes en points, et malgré l'essai de Bastareaud (28e), c'est bien La Rochelle qui virait en tête à la pause sur un score de 14 à 11 dans un stade de Charléty incrédule.

Les Maritimes prennent la marée

Il va sans dire qu'une première période d'un tel niveau ne rentrait pas vraiment dans les projets du staff parisien qui avait dû trouver les mots justes pour secouer ses troupes dans les vestiaires. L'entame du second acte n'avait en effet rien à voir avec la tristesse de la première période, puisque on assistait (enfin!) à un jeu rythmé et emballant. Ainsi, en à peine 20 minutes, 5 essais étaient inscrits, dont 4 pour le Stade Français. C'est tout d'abord Phillips qui y allait de son exploit (45e), ce à quoi Combezou répondait plein d'opportunisme (49e). Mais les Parisiens avaient bel et bien décidé de faire le trou et envoyaient du jeu de toute part pour inscrire presque coup sur coup 3 essais par Szarzewski (56e), Southwell (59e) et Arias (61e), qui réalisait à l'occasion un fabuleux numéro de soliste.Les déferlantes parisiennes avaient eu raison des Rochelais et le trou était fait. Paris ménait alors 41à 19 et avait le bonus offensif en poche.

Mais c'était sans compter sur de vaillants Rochelais qui ne l'entendaient pas de cette oreille. Le match, qui semblait alors plié, tombait dans un faux rythme et les touches succédaient aux mêlés, qui finissaient en pénalités, qui elles-mêmes donnaient des touches... Jusqu'à la 73ème minute, où une touche rochelaise à 5m de l'en-but parisien donnait lieu à un ballon porté auquel se joignait Combezou qui inscrivait un doublé opportuniste et privait le Stade Français du bonus offensif. Les joueurs de la Capitale repartaient par conséquent à l'assaut et jetaient leurs dernières forces dans la bataille, malheureusement ils retombaient également dans leurs travers de la première période. Ils commettaient ainsi un nombre bien trop important d'en-avants, autant de gestes maladroits qu'il leur faudra bannir de leur jeu s'ils veulent inquiéter le Stade Toulousain la semaine prochaine. Quant aux Rochelais, leur courage et de belles velléités offensives sont de très bon augure, et il y a fort à parier pour qu'il puissent inquiéter plus d'une équipe dans ce TOP14, à commencer par Bourgoin dans 8 jours à domicile.

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