Monribot : "On ne s'est pas fait mal"

Par Rugbyrama
  • Jean Monribot Agen 2010-2011
    Jean Monribot Agen 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Agen, défait pour la première fois sur son terrain depuis mai 2009, a encaissé la plus lourde défaite de son histoire à Armandie samedi contre Montpellier (6-35). Totalement dépassés, les Agenais ont montré qu'ils n'avaient encore atteint le niveau du Top 14. Jean Monribot ne s'en cache pas.

Quel est votre sentiment après le lourd revers concédé samedi ?

Jean MONRIBOT : Nous avons pris une grosse claque, un énorme coup de massue. Après le match, le groupe était dépité et c'est normal. Je ne m'attendais pas à prendre 35 points à domicile... Tout allait si vite durant la rencontre ! Mais on s'est dit qu'il ne fallait surtout pas baisser la tête. Peut-être fallait-il un match comme celui-là pour rassembler tout le monde ? Peut-être cette défaite nous fera-t-elle du bien ?

Comment expliquez-vous l'ampleur du score ?

J.M. : Nous étions dépassés dans tous les secteurs de jeu mais il faut dire qu'il manquait des joueurs indispensables, comme Fonua, Fono ou Avramovic. Ceux-là sont capables de franchir, ce que nous n'avons jamais fait samedi. Mais il y a aussi eu un gros souci défensif avec de nombreux plaquages manqués. Et là, il ne s'agit pas de technique ou quoi que ce soit, mais bien d'un problème individuel. A un moment donné, on n'a pas le droit de louper des plaquages comme on l'a fait. Après cette rencontre, il faut que chacun se regarde en face et se remette en question. Malgré tout cela, il y avait du positif quand même...

Dans quels secteurs avez-vous eu le sentiment de rivaliser ?

J.M. : Notre mêlée n'a pas été si dominée. Concernant la touche, le bilan est plus mitigé... Tout n'a pas été mauvais mais comme je le dis depuis le début de la saison : le moindre plaquage raté se paie cash en Top 14. Surtout quand tu as en face Tomas, Trinh-Duc et Oueadraogo qui lancent la machine. Ça allait très, très vite.

Agen, qui avait habitué à de belles réactions après des premières mi-temps compliquées, ne s'est pas révolté cette fois. Que s'est-il passé ?

J.M. : C'est vrai qu'il n'y a pas eu de révolte. Peut-être que, dans l'état d'esprit, on ne s'est pas fait mal. On n'est pas allé cherché au fond de nous. Mais c'est difficile d'être constamment dans la réaction. Nous avons toujours un temps de retard et ce n'est pas simple de se révolter ensuite. Et je ne suis pas sûr que ça aurait vraiment servi à quelque chose. Certains se seraient peut-être énervés et prendre des cartons n'aurait rien arrangé.

Que vous êtes-vous dit dans les vestiaires ?

J.M. : Cela nous appartient. C'est notre aventure. Mais nous sommes conscients que c'est dans ces moments-là qu'il faut se serrer les coudes. On s'est tout dit dans les vestiaires samedi soir et la récupération s'est bien passée dimanche matin. On n'était pas là à se regarder les pompes, il y avait des sourires et nous avons un peu rigolé. Il ne faut pas que la vie du groupe change et nous devons au contraire conserver notre état d'esprit. Ce n'est pas comme s'il y avait des tensions ou une crise. On n'en est pas là.

N'étiez-vous pas en colère ?

J.M. : Bien sûr qu'à chaud, j'étais très en colère, contre moi, contre le match que j'avais fourni. J'ai été touché dans ma fierté. Il faut que l'équipe élève son niveau de jeu et je suis sûr que nous allons y parvenir. Ce sont des moments comme celui-là qui font avancer. Regardez les Montpelliérains justement, ils se sont construits comme ça, dans la difficulté. Il y a deux ou trois ans, ce groupe prenait lui aussi trente points chez lui. Mais il a grandi avec ses jeunes et il a atteint une certaine maturité maintenant. Il faut prendre exemple sur eux.

En avez-vous le temps ?

J.M. : Pas tellement alors j'espère qu'il s'est produit un déclic samedi. Nous apprenons encore et ne sommes pas au niveau du Top 14 mais nous prenons des leçons chaque week-end et en tirons profit pour grandir. Le groupe ne doit pas répéter deux fois les mêmes erreurs. Et pour cela, il va falloir que tout le monde se sacrifie et s'entraide.

Le discours positif de vos entraîneurs, Christophe Deylaud et Christian Lanta, vous aide-t-il durant ces moments difficiles ?

J.M. : Oui. Ils nous encouragent tout le temps et ça fait du bien. J'ai confiance en eux et je sais qu'avec l'expérience qui est la leur, ils trouveront des solutions pour faire évoluer le groupe. Mais c'est aux joueurs de réagir et de prendre sur eux.

Agen reçoit Paris samedi... La dernière fois que le Stade français est venu à Armandie, Agen descendait en Pro D2.

J.M. : Je me rappelle très bien de ce moment. Pour moi qui suis depuis neuf ans au club, c'est un souvenir inoubliable et encore douloureux. Je ne serai que plus motivé samedi.

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