Michalak : "Pas une fin en soi"

Vous venez d'annoncer que vous ne jouerez plus au Stade toulousain la saison prochaine, quel est votre sentiment ?

Frédéric Michalak : Mon choix, je l'ai mûrement réfléchi. J'ai négocié avec Toulouse mais nous ne sommes parvenus à trouver un accord. Cette décision prise la semaine dernière me fait très mal au coeur, je suis assez déçu de ne pas poursuivre avec le Stade toulousain. Je pensais finir ma carrière ici, c'est un club que je supporte depuis tout petit. C'était une décision difficile à prendre mais il faut faire des choix pour avancer. Je pars, et j'ai conscience que cette fois, je ne reviendrai pas. Cela fait bizarre, j'aime ce club. Pour autant, je resterai Toulousain.

C'est une immense page qui se tourne ?

F.M. : Oui, j'ai écrit quelques morceaux, et maintenant, d'autres joueurs le feront. J'ai passé vingt très belles années au Stade toulousain. Ce n'est pas une fin en soi.

Pour quelles raisons n'êtes-vous pas arrivé à trouver un accord ?

F.M. : Même si j'ai bien précisé que je voulais rester, nous n'y sommes pas parvenus. La proposition que m'a faite le stade était plus basse que ma situation actuelle. Malgré que ce ne soit pas ma priorité, cela a compté. Et puis beaucoup de joueurs arrivent aux postes où j'évolue, ça sentait le roussi (rires). Je n'en veux pas au Stade, j'ai eu pas mal de blessures, et sais ce que j'ai à faire sur un terrain. C'est le rugby pro, il est de plus en plus difficile de rester toute une carrière dans le même club. Maintenant, j'espère avant tout m'éclater l'an prochain.

Justement, savez-vous où vous jouerez ?

F.M. Je ne connais pas encore mon futur club, je le donnerai plus tard. Quelques personnes me veulent, j'ai des contacts. Pour l'instant, je pense d'abord à bien finir, je suis encore à Toulouse. Je me remets de mon problème à une cheville. J'ai recommencé à courir et pourrais être dans le groupe face à Clermont. J'ai envie de bien terminer, d'offrir aux supporters de qu'ils attendent. A mon père qui est abonné, à tous ces gens qui soutiennent le club...

On a parlé de vous dans beaucoup de clubs, quels sont les contacts que vous avez ?

F.M. : J'ai eu une bonne proposition de Blagnac... (sourire) Mais je ne pense pas que j'irai là-bas. Parmi les choses que les médias ont dites, beaucoup sont fausses. Il faut arrêter de spéculer sur un club ou un autre. Tout est envisageable, en France ou à l'étranger. J'ai envie de prendre une bonne décision, ce sera un peu une deuxième nouvelle vie.

Qu'est-ce qui guidera votre choix ?

F.M. : Le côté sportif avant tout. En plus d'un défi intéressant, je préfèrerais par exemple jouer à l'ouverture, c'est le poste que j'affectionne le plus.