L'Aviron toujours à flot

Par Rugbyrama
  • Boyet - Bayonne Stade français - avril 2011
    Boyet - Bayonne Stade français - avril 2011
Publié le Mis à jour
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Bayonne a confirmé son retour en grande forme en corrigeant le Stade français (54-20). Bien plus appliqués et efficaces offensivement, les Basques glanent le bonus offensif et peuvent toujours prétendre à un billet pour les phases finales. Paris avait déja la tête à sa demie de Challenge européen.

La fête bayonnaise était trop belle, et trop totale pour être gâchée. Côté coulisses, l'Aviron avait mis fin à des semaines de conflit en se rangeant du côté d'un nouveau président, Michel Cacouault, allié d'Alain Afflelou. Côté vestiaires, les joueurs avaient à cœur de confirmer leur succès chèrement acquis sur la pelouse de Montpellier la semaine dernière, et continuer à venir jouer les troubles-fêtes dans la course à la qualification. Côté tribunes, c'était la dernière fois de la saison que le public de Jean-Dauger applaudissait ses protégés. Un moment fort, comme en témoigne l'émotion qui pouvait se lire sur le visage du talonneur Arnaud Héguy au moment d'entrer sur le terrain lui qui, comme d'autres (Peyras, Martin), faisaient leurs adieux à ce club. Trop, peut être, car les Basques eurent toutes les peines du monde à entrer dans la partie.

Les choses furent beaucoup plus faciles pour le Stade français qui, alignant des joueurs d'avenir (Bonfils, Flanquart, Plisson) aux côtés de quelques revanchards (Marchois, Leguizamon, Oelschig), semblait bien décidé à fausser les pronostics. Les Parisiens se montrèrent bien plus entreprenants que leurs adversaires, et le premier essai de la partie fut d'ailleurs inscrit par le jeune Plisson, qui profitait d'une faille dans la défense bayonnaise pour permettre aux siens de recoller au score à la 22ème minute (9-7) après trois pénalités de Boyet (2e, 9e, 14e) qui sauvaient les apparences côté bayonnais. Piqués au vif, les Ciel et Blanc allaient se reprendre, notamment grâce à un essai plein d'opportunisme de Jean-Joseph Marmouyet (29e), et un autre tout en force d'Abdelatif Boutaty, encore très performant ce samedi et qui portait le score à 21-13 à la pause.

Bayonne et ses contres assassins

Au retour des vestiaires, les Basques semblaient bien disposés à enfoncer le clou et Peyras montrait la voie en marquant dans la minute suivante (41e), et portant le score à 28-13. Mais cette avance ne suffisait pas aux Bayonnais, qui voulaient absolument la bonifier. C'est alors que certains péchèrent par excès d'enthousiasme et les sanctions ne tardèrent pas à tomber: Lafond et Roumieu côté bayonnais (tout juste entrés en jeu), et Flanquart côté parisien à la 49ème. Même en infériorité numérique, les Parisiens dominaient le sujet, comme en témoignaient ces trois mêlées à cinq mètres de l'en-but bayonnais où le pack parisien mit son homologue au supplice... un essai de pénalité aurait même pu récompenser cet effort, mais M. Cardona en décidait autrement.

Comble du paradoxe, c'est dans ce moment de grande faiblesse que la bête blessée administrait à son adversaire le coup fatal: un contre de 100 mètres, mené par Audy, Gerber, Huget et consorts après une mauvaise transmission de Leguizamon pour Oelschig (57e)... Une interception d'Huget de 70 mètres deux minutes plus tard (59e) vint crucifier les espoirs parisiens. Exténués, les protégés de Michael Cheika se résignèrent, et encaissèrent alors deux essais (Roumieu, 67e et Lacroix 73e), avant d'en inscrire un par Leguizamon sur la sirène grâce (80e). Toujours aussi dangereux en contre, l'Aviron avait décidé de ne pas gâcher sa fête. En revanche, s'il continue sur sa lancée, il pourrait bien gâcher celle d'autres prétendants à la qualification lors d'une dernière journée palpitante...

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