Bourgoin : Après l'amertume...

Par Rugbyrama
  • mael moinot bourgoin 2010-2011
    mael moinot bourgoin 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Quasiment condmané à la descente, Bourgoin a traversé des périodes difficiles sur les plans sportif et extra-sportif. Et malgré l'exode des joueurs qui se poursuit encore, les Isérois ont décidé de passer à un nouveau stade avant de se rendre à Bayonne, ce samedi à 14h : celui du plaisir retrouvé.

"Cela ne sert plus à rien de se prendre la tête, on s’est assez plaints, on a suffisamment pleuré…" Avec cette seule phrase, Jean-François Coux, néo-capitaine et porte-parole des nouvelles résolutions du CSBJ, brise le mur des lamentations, abat la citadelle de dépression emprisonnant les Ciel et Grenat depuis la nouvelle année.

Dès lundi matin, date de reprise de l’entraînement, grimaces et soupirs ont en effet été éradiqués de Pierre-Rajon. "Après une période très difficile, les joueurs ont simplement repris conscience de leur chance d’avoir le rugby comme métier, explique ainsi l’entraîneur des trois-quarts, Laurent Mignot. Ils ont retrouvé les plaisirs simples, une bonne cohésion et de l’entraide… On le voit tous les jours à l’entraînement : Olivier Milloud commence notamment à retrouver le sourire."

Pourtant, au quotidien, à chaque retrouvaille, l’effectif se réduit, comme peau de chagrin : lundi, ciao Alex Tulou, officiellement nouveau Montpelliérain ; mardi, au revoir Silvère Tian, engagé moralement avec le SU Agen… "On peut adopter deux attitudes: soit se mettre à pleurer en se disant que tout le monde s’en va et en répétant que ce n’est pas possible; soit, on se resserre encore plus pour continuer d’avancer. Malgré la descente, malgré tous les départs, il y aura encore un club, ici à Bourgoin et du plaisir à prendre sur le terrain. C’est en tout cas le discours que le staff tient aux joueurs pour les motiver."

Opération rajeunissement

Derrière l’amertume compréhensible, cet exode progressif des talents de l’effectif comporte des aspects positifs pour le CSBJ. Paradoxalement… "Du coup, cela nous permet d’intégrer des jeunes joueurs du centre de formation, ce qui est un de nos principaux objectifs à la base et la force numéro un de ce club."

A Agen, le jeudi 27 janvier (26-9), l’opération rajeunissement, incarnée par Iapteff, Merle, Gondrand ou Dumoulin, s’était d’ailleurs révélée prometteuse : "L’équipe a réalisé un bon match, frustrant au final car nous aurions même pu gagner, souffle Jean-François Coux. Pareil à Exteter (17-6, le 15 janvier, N.D.L.R.) où la partie aurait pu tourner en notre faveur. Même si nous sommes derniers au classement et que nous avons fait le deuil du Top 14, ce collectif a des qualités et entend encore exister dans ce championnat."

"On peut prendre cher..."

Pour espérer au moins résister à Jean-Dauger, terre de désillusions (53 à 6 et 61 à 10 en 2009), les protégés de Laurent Mignot et Stéphane Orjollet devront impérativement hisser leurs actes au niveau des paroles. Sur les fondamentaux et l’envie, le CSBJ a trouvé du réconfort, voire des garanties au travers de ses récentes prestations. "L’équipe s’est retrouvée en conquête. Ce n’est peut-être pas grand-chose mais quand rien ne va plus, ça fait du bien", analyse Coux.

Laurent Mignot poursuit la démonstration : "Je ne peux pas dire que l’on y va avec l’espoir de gagner, sinon on va nous prendre pour des fous. Mais je pense que les joueurs devraient être encore plus resserrés et solidaires. Il faudra aussi avoir plus de confiance, ce qui nous a manquée à Agen. De toute manière, si l’équipe ne garde pas sa cohésion, tout le monde sait que l’on prendra cher." A l’heure où la survie du CSBJ n’a jamais paru aussi compromise, une petite éclaircie, venue du terrain, apporterait déjà un petit réconfort bienvenu…

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