Palisson : "Une carte à jouer"

Dans quel état d’esprit abordez-vous le déplacement à Bayonne ?

Alexis PALISSON : En entrant sur le terrain, nous allons appréhender ce match comme si c’était notre dernier. Nous allons en quelque sorte jouer le tout pour le tout… Soyons clairs, il reste deux rencontres à disputer dans la phase régulière. Si nous voulons avoir la moindre chance de nous qualifier, nous devons remporter les deux sans se soucier des autres résultats.

Vous allez tout de même surveiller de près les résultats de vos concurrents directs ?

A.P. : Pas forcément. L’essentiel pour nous est de gagner. Après, on verra…

Le match de ce week-end ne sera pas seulement décisif pour vous. Il sera aussi capital pour l’Aviron bayonnais dans l’optique du maintien. A quelle genre d’opposition vous attendez-vous ?

A.P. : Bayonne va encore jouer sa survie samedi. C’est toujours pareil dans ce genre de situations. Rien que pour cela, nous savons que le match à Jean-Dauger sera compliqué. En plus, nous connaissons parfaitement les qualités de l’Aviron. Cette formation possède une conquête efficace et ses trois-quarts peuvent rapidement prendre confiance s’ils marquent sur des premiers temps de jeu. Nous devrons être attentifs. Nous avons la pression du résultat mais nous avons vécu des moments difficiles cette saison et nous voulons nous offrir une qualification.

Que voulez-vous dire par là ?

A.P. : Nous sommes passés par des périodes délicates, notamment en début d’exercice. Des entraîneurs ont payé les frais de nos mauvaises performances… Pour résumer, nous avons effectué une saison en dents de scie, aussi à l’image d’un championnat devenu plus homogène. Aujourd’hui, pour tous ces moments difficiles, nous avons donc envie de terminer en beauté et nous offrir au moins un match supplémentaire.

Comme vous aviez arraché le bonus défensif au Racing la semaine précédente, vous avez obtenu le bonus offensif contre Bourgoin dans les dernières minutes. Vous êtes-vous appuyés sur ce succès pour préparer le déplacement à Bayonne ?

A.P. : Face à Bourgoin, dans des conditions climatiques difficiles, nous avons réussi à aller chercher ce fameux bonus. Alors, même si notre jeu a été pauvre, il faut s’appuyer sur ce succès pour continuer à aller de l’avant. Nous avons fait preuve de solidarité et avons eu une bonne conquête. C’est ce qui nous a permis de prendre ces cinq points. Cela nous a remis en selle pour regarder de nouveau vers le haut. Avec le résultat du Racing à Toulouse la veille, nous nous sommes finalement rendus compte que nous n’étions pas si loin de cette sixième place.

Et qu’avec trois points de retard sur le Racing, vous pouviez donc continuer à espérer vous qualifier…

A.P. : Exactement. Nous, on y croit, les coachs aussi y croient et sont derrière nous. Et nos concurrents directs ne sont pas à l’abri d’un faux pas. Au vu de notre programme en cette fin de saison, c’est possible. Avec le déplacement à Bayonne puis la réception de Toulon, je ne veux pas dire que ce sera simple, loin de là même. Mais tout peut arriver et je reste persuadé que nous avons une carte à jouer. Et puis, Brive a tendance à bien finir le championnat…

Se qualifier pour la Coupe d’Europe une deuxième année consécutive permettrait-il au club d’acquérir une certaine stabilité ?

A.P. : Oui. C’est important pour les joueurs, c’est important pour l’équipe et c’est important pour le club en général. Cette compétition permet de le mettre en valeur. Participer à la Coupe d’Europe, on sait ce que cela signifie. Avouons que c’est plus reluisant de dire que l’on participe à la H Cup qu’au Challenge européen.