Paris, le vrai départ?

Par Rugbyrama
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Contraint par le calendrier d'entamer sa saison par deux déplacements compliqués à Toulon et Bayonne, le Stade français est du coup à la recherche de sa première victoire. Si les Parisiens ne s'affolent pas, ils ont impérativement besoin d'une victoire samedi contre Montpellier pour décoller.

Six ans que ça ne lui était pas arrivé. Depuis 2003, le Stade français avait toujours remporté au moins un de ses deux premiers matches de championnat. Mais comme il y a six ans, Paris a débuté sa saison par deux déplacements. Pas les plus simples, qui plus est. Après son nul à Toulon, plutôt encourageant, et le bouillon pris à Anoeta contre Bayonne, nettement plus inquiétant, le club de la capitale est quasiment à l'arrêt au plan comptable. L'heure n'est pas grave, loin de là, mais ce retard à l'allumage rend la rencontre face à Montpellier, ce week-end, déjà déterminante.

Car la nouvelle formule du Top 14 n'autorise guère les gros clubs à traîner en route. Les années précédentes, l'important était de terminer dans les quatre premiers au terme de la saison régulière. L'ordre du dernier carré importait finalement peu. Cette fois, les deux premiers seront directement qualifiés pour les demi-finales, mais le troisième et le quatrième devront passer par un barrage. C'est donc le Top 2, non le Top 4, que les prétendants au Brennus ont dans le viseur. Or après seulement deux journées, le Stade français se retrouve déjà à sept points de Toulouse et Clermont. Sept points qu'il faudra bien reprendre quelque part.

Dominici en aurait pleuré

Paris a donc déjà assez perdu de temps. La venue de Montpellier à Jean-Bouin, samedi, doit permettre aux hommes d'Ewen McKenzie d'ouvrir leur compteur victoire. Si l'on se fie au passé récent des duels entre les deux clubs dans la capitale, le MHRC a du souci à se faire. Depuis la montée des Héraultais dans l'élite, Paris s'est toujours imposé à domicile. Parfois, la confrontation a même tourné à la punition pour Montpellier. Il y a trois ans, on se souvient ainsi d'un 52-20 en faveur du Stade français. C'était, déjà, le premier match à domicile de la saison pour les Parisiens.

Outre une victoire, presque indispensable comme on l'a vu, c'est le jeu parisien qui sera scruté samedi. La bouillie de rugby proposé au Pays Basque il y a une semaine a de quoi inquiéter. Les trois-quarts parisiens ont rendu deux copies indigentes pour leurs deux premières sorties, que les nécessaires réglages du début de saison ne suffisent à expliquer. "Quand je vois ça, j'ai envie de pleurer", avait confié un Christophe Dominici complètement anéanti dans les entrailles d'Anoeta. "Nous avons pris une leçon de jeu de ligne par les Bayonnais, avait-i poursuivi, avant de promettre: "Faites-moi confiance, je vais avoir une explication de texte sévère avec mes joueurs durant la semaine."

Une semaine qui a, on le sait depuis, été perturbée par la révélation de trois cas de grippe A dans les rangs stadistes, compliquant un peu plus les choses puisque les trois joueurs en questions doivent être éloignés du groupe pendant cinq à sept jours. Reste que, grippée ou pas, la machine parisienne doit enfin démarrer. Max Guazzini, qui avait confié après le nul à Mayol qu'il sentait "que quelque chose se passait en ce moment au Stade français", continue de croire en son équipe. Sans doute avec raison. "Je ne suis pas inquiet, assure le président. Nous ne sommes pas encoer tout à fait au point, mais l'esprit est excellent et c'est la base de tout". Mais pour l'instant, ça ne rapport pas beaucoup de points.

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