Un centenaire bien portant

Après le revers du Racing sur la pelouse du Stade toulousain (28-23) en match avancé de cette 24e journée, Brive abattait son dernier joker pour le gain de la sixième place offrant le dernier billet pour la phase finale. Et malgré une pluie fine rendant le ballon glissant, les Corréziens ont su s'adapter au mieux pour s'imposer face à de valeureux Berjalliens. Même si la manière ne fut pas au rendez-vous, les locaux ont fait le travail. Et c'est bien là le principal.

Pour le centenaire du club corrézien, les Brivistes ont dû attendre les dix dernières minutes pour creuser un avantage substantiel face à des Berjalliens ayant toujours lutté d'arrache-pied, à l'image de leur buteur Benjamin Boyet, auteur des 15 points de son équipe. Les hommes du duo Catinot-Péméja peuvent regretter de repartir de Corrèze sans un point de bonus défensif tant ils ont bataillé, particulièrement en seconde période. Ils devront assurer leur maintien lors des deux dernières journées, contre Toulouse et à Montpellier.

La pluie incessante, qui avait douché les espoirs de spectacle, a obligé les acteurs à un match "à l'ancienne" avec beaucoup de fautes et trois cartons jaunes en 20 minutes. Si Boyet ouvrait la marque pour les Isérois, les Brivistes, qui perdaient Alexis Palisson, victime d'une béquille, puis Noon (arcade ouverte), reprenaient ensuite l'initiative par un essai de Vosloo poussé par son pack (17e) et récidivaient par Cooke, qui inscrivait un essai en coin (34e). On pensait alors que les Corréziens filaient vers un succès facile. Mais Bourgoin cassait efficacement le jeu, installant Brive dans un faux rythme, et gérait efficacement son infériorité numérique. Les Berjalliens manquaient cependant des points précieux au pied qui auraient pu leur permettre de repasser devant à la pause (18-12).

A la reprise, les Isérois resserraient l'étau, revenant à trois points grâce à l'inévitable Boyet. Fébrile, Brive frissonnait à l'idée de gâcher un si bel anniversaire et surtout ses dernières chances de barrages. Dans un second acte, terne dans son ensemble, les Brivistes remettaient la pression sur leurs adversaires grâce à la puissance de leurs avants. Ils se mettaient à l'abri par un essai de pénalité, synonyme de point de bonus offensif (72e) après plusieurs mêlées écroulées. Un dernier drop, trop court de Boyet, empêchait Bourgoin d'arracher le point de bonus défensif.