Audy : "J'ai les crocs"

Par Rugbyrama
  • Julien Audy Montauban 2009 Top 14
    Julien Audy Montauban 2009 Top 14
Publié le Mis à jour
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L'ancien demi de mêlée de Montauban Julien Audy a fait ses premiers pas avec l'Aviron bayonnais ces deux dernières semaines. Encore marqué par la mésaventure du MTG XV, il compte sur son nouveau club pour rebondir et, peut-être, s'ouvrir les portes du XV de France.

Quelles ont été vos premières impressions bayonnaises ?

Julien AUDY : Elles ont été très bonnes. En premier lieu parce qu'un bon feeling s'est créé, que ce soit entre les joueurs ou avec l'encadrement. Nous travaillons beaucoup physiquement. C'est assez rude et ça me change de Montauban. J'ai été un peu surpris parce que c'est beaucoup plus professionnel, que ce soit au niveau des structures ou du contenu des séances d'entraînement. C'est vraiment autre chose et c'est tant mieux, parce que c'est ce que je recherchais.

Vous parlez d'un groupe qui s'entend bien. Il reste tout de même sur une saison très difficile et ne doit son maintien qu'à la relégation administrative de Montauban. Est-il toujours marqué par cette mésaventure ?

J.A. : Quand je parle d'un bon groupe, c'est parce qu'il est vraiment formé de "bons mecs". Après, on sent qu'ils pensent encore à ce qui s'est passé la saison dernière. L'équipe va s'en servir pour attaquer très fort cette fois. On sent que les joueurs sont tristes, qu'ils ont besoin de se racheter, par rapport à eux-mêmes mais aussi par rapport à leur public. Nous avons tous hâte que le championnat reprenne.

Vous êtes-vous déjà fixé un objectif ?

J.A. : Pas du tout. Nous effectuons seulement un travail physique pour l'instant. L'objectif sera fixé en juillet, quand nous reprendrons le rugby. Le groupe a connu une saison difficile l'an dernier alors, s'il a des ambitions, elles sont mesurées. Je pense que notre but sera de se rapprocher des sept premières places. Si nous terminons dedans, tant mieux, mais il vaut mieux se montrer prudents pour l'instant. Ce qui est sûr, c'est que le début de saison sera déterminant.

Et à titre personnel, quel est votre objectif ?

J.A. : Tout d'abord, je dois gagner ma place de titulaire. C'est ma priorité. Je souhaite poursuivre mon apprentissage et acquérir de l'expérience pour faire partie des tous meilleurs demis de mêlée de France. C'est mon ambition. Peut-être qu'on parlera de moi au niveau national si je fais des bonnes performances avec Bayonne. Pour cela, il faudra aussi que je m'impose en tant que buteur. Il y en a de très bons à l'Aviron, avec Benjamin Boyet notamment, mais je veux progresser dans ce secteur aussi. Cette saison, je veux franchir un palier. Bayonne va devenir ambitieux compte tenu de son effectif, alors je serai ambitieux aussi.

L'équipe de France est donc un objectif pour vous ?

J.A. : C'est la motivation de tout le monde. Je suis conscient qu'il me reste beaucoup d'étapes à franchir avant d'y arriver alors je dois me concentrer sur mon club pour y parvenir. On verra.

On a su cette semaine que votre ancien club, Montauban, ne fera pas appel de sa rétrogradation en Fédérale. Que cela vous inspire-t-il ?

J.A. : Je suis triste parce que c'est le club que j'aime, qui m'a permis de débuter ma carrière professionnelle et de jouer ma première H Cup il y a deux ans. Il y avait un bon groupe. Nous, joueurs, avions réussi à maintenir le club en Top 14. Après, il y a eu beaucoup de laisser aller du côté des dirigeants. C'est vraiment dommage parce que tout le Tarn-et-Garonne était derrière le MTG XV. A cause de ces bêtises, il va se retrouver avec un club en Fédérale. C'est vraiment horrible. Je suis dépité parce que nous disions à nos dirigeants qu'il y avait des soucis depuis le mois de janvier. Eux, jusqu'en mai, nous répondaient inlassablement que les choses allaient s'arranger. Finalement, c'était nous qui avions raison. Et je suis dépité, je le répète, pour les bénévoles aussi, pour les joueurs qui vont être au chômage.

Ça a été une saison très difficile à vivre... Qu'en retirez-vous ?

J.A. : Aujourd'hui, j'ai la chance d'avoir un bon club, ambitieux, mais je sais d'où je viens. De nombreux joueurs sont au chômage et je sais que je suis un privilégié. Je vais sortir grandi de ces mois difficiles à Montauban, en tirer tout le profit possible. Du coup, j'ai les crocs. Je les avais aussi l'an dernier mais, en plus de lutter contre les autres équipes, on devait aussi lutter contre nos dirigeants. C'était très difficile et la saison a été très rude. D'ailleurs, le club ne s'en est pas relevé.

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