Toulouse vu par... Valentin Courrent

Par Rugbyrama
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Depuis mardi, un grand témoin porte son regard sur un demi-finaliste du Top 14. Pour le 2e, Toulouse, l’ouvreur de Biarritz, Valentin Courrent, se prête au jeu. Champion de France l’an passé avec Toulouse, il a passé deux saisons au sein du club haut-garonnais avant de rejoindre le Pays basque.

Le bilan de la saison en cours.-

"Toulouse réalise une belle saison. Les coachs réussissent à beaucoup faire tourner l'effectif et sur l'ensemble de l'exercice, ces roulements ne se font pas vraiment ressentir au niveau des résultats. En Coupe d'Europe, les Toulousains ont eu des matchs difficiles et cela ne s'est pas très bien terminé pour eux mais en championnat, dès qu'ils alignent leur équipe type, ils sont capables d'accélérer quand ils le souhaitent et peuvent gagner n'importe où comme le prouve notamment leur victoire à Paris."

La forme actuelle.-

"Ils sont un peu moins bien ces derniers temps mais c'est le contrecoup de la défaite en Coupe d'Europe. Pendant mon passage à Toulouse, j'ai compris que là-bas, c'est une compétition très importante et il faut donc le temps de digérer cette déception. De plus, sur les derniers matchs, ils ont dû laisser au repos plusieurs joueurs importants qui étaient fatigués et du coup, ils ont un peu manqué de repères et avaient moins d'automatismes. Certains ont même fini des matchs à des postes qui ne sont pas les leurs. Je pense à Maleli Kunavore qui a terminé à l'arrière à Toulon alors qu'il joue centre ou ailier. Mais je ne suis pas du tout inquiet pour eux, leur mauvaise passe s'explique aussi par les nombreux roulements pour laisser des joueurs au repos."

Les points forts.-

"Quand le XV type est aligné, il n'y a que des points forts. Les titulaires sont tous internationaux et sur le banc, il n'y a aussi quasiment que des internationaux. Sur les deux dernières saisons, Yannick Bru a réalisé un gros travail avec les avants et maintenant, Toulouse parvient à dominer les paquets adverses. L'an dernier, c'est cela qui nous avait permis d'être champions car quand le pack avance, cela devient plus facile derrière. Surtout à Toulouse. Après, l'autre point fort est le jeu des arrières basé à la fois sur la créativité et presque le désordre je dirais. Les arrières toulousains aiment s'adapter à la situation."

Les points faibles.-

"Il n'y a vraiment pas beaucoup de points faibles dans cette équipe. Une petite incertitude subsiste à Toulouse et concerne l'ouverture. En effet, Jean-Baptiste Elissalde, Frédéric Michalak et David Skrela se sont relayés mais aucun joueur ne s'est vraiment révélé et fixé à ce poste. Il faut dire que tous les trois ont été absents ou blessés durant une partie de la saison. Du coup, il manque des automatismes entre l'ouvreur et le demi de mêlée ou les centres. C'est un petit point négatif mais je pense que les entraîneurs vont savoir régler le problème avant les phases finales."

Le Stade toulousain sera-t-il champion ?

"Oui, je pense que Toulouse sera champion. Parmi les demi-finalistes, c'est l'équipe la plus complète et la plus constante. Sur la saison bien sûr puisqu'elle a longtemps été première du Top 14 mais aussi depuis plusieurs années. Perpignan est une belle formation mais les Catalans n'ont peut-être pas autant d'effectif que le Stade toulousain. Ils ont un gros XV de départ, voire 17 ou 18 joueurs mais pas la même profondeur de banc. En fin de match, cela peut coûter cher. Ensuite, Paris, qui a eu beaucoup de blessés, et Clermont me paraissent moins bien que les années précédentes. Mais avec de telles formations, on ne peut jamais savoir ce qui se passera..."

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