Toulouse est bien là

Par Rugbyrama
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Après un début de rencontre poussif, le Stade toulousain a finalement pris la mesure de Biarritz lors de la 3e journée, grâce à un réalisme à toute épreuve (20-6). Les champions de France empochent leur premier bonus offensif de la saison. Les Biarrots so

A l'image d'un Valentin Courrent gonflé à bloc face à ses anciens coéquipiers - il avait déjà tenté deux drops et fait deux magnifiques percées au bout de huit minutes de jeu -, les Biarrots n'avaient pas fait trois heures de bus jusqu'à Toulouse pour rien. Mais pour ramener ne serait-ce qu'un point de bonus défensif d'un voyage chez le champion de France, il faut être réaliste. Ce que les Basques ne furent pas malgré toutes leurs intentions et leur domination en début de match. Ce que les Haut-Garonnais, de leur côté, furent parfaitement.

Ils menaient ainsi 10-0 à la 20e après une pénalité d'Elissalde mais surtout grâce à un essai fantastique du tout autant fantastique Byron Kelleher (9e). Le demi de mêlée néo-zélandais, toujours aussi filou et talentueux, piquait le ballon au nez et à la barbe de Yachvili à la sortie d'une mêlée biarrote, s'offrait un sprint de 60 mètres, effaçait un adversaire et filait aplatir le premier essai de la rencontre. Du grand art. De quoi, surtout, donner l'avantage à Toulouse 7-0 alors que les Basques avaient la main sur le ballon jusque là.

Bonus toulousain

Tout le reste de la première période, les visiteurs tentaient, ouvraient, redoublaient, chargeaient ou tapaient par-dessus. Mais rien n'y faisait. La défense bien organisée de leurs adversaires, couplée à leur précipitation et à leurs fautes de main, les empêchaient de concrétiser leurs temps forts. Seul Courrent, jusque-là malheureux dans ses coups de pied (deux drops et une pénalité ratés) les ramenait au score, 3-10, grâce à une pénalité de 50 m à la 25e. En seconde période, même topo. Toulouse avait l'occasion d'enfoncer le clou d'entrée au retour des vestiaires mais Elissalde manquait une pénalité des 22 m face aux poteaux (45e), contrairement à Courrent quelques minutes plus tard (51e). Le BO revenait à 6-10.

C'est alors que le staff biarrot décidait de faire entrer en jeu sa meilleure arme offensive : Takudzwa Ngwenya, le meilleur marqueur du championnat. Mais la fusée n'avait pas assez de gaz visiblement ce dimanche et les Basques manquaient encore de réalisme. Alors qu'ils avaient (encore) échoué à cinq mètres de la ligne à la 50e après un beau travail de Yachvili, les Toulousains répondaient du tac au tac par un essai d'Ahoateiloa sur l'aile (53e). 15-6, ils n'avaient alors plus qu'à gérer face à des adversaires de plus en plus fébriles et réduits à quatorze pendant dix minutes (carton jaune pour Masi, 68e).

Les Rouge et Noir inscrivaient même l'essai du bonus à la 80e par Heymans après presque dix minutes dans les 22 mètres adverses. Suite à leur défaite à Montpellier et à la décevante sortie contre Dax, les champions de France ont passé haut la main leur premier gros test. Et enfin lancé leur saison. Biarritz rentre bredouille mais confirme son nouvel état d'esprit, décidément tourné vers le jeu.

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