Perpignan enfin stable?

Par Rugbyrama
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Malgré des matchs amicaux manqués, l'Usap a su prendre le meilleur sur Brive (34-18), lors de la première journée. Un succès acquis en partie grâce à la cohésion d'un groupe peu renouvelé à l'intersaison. Les Catalans vont-ils enfin jouer la carte de la s

Entre Coupe du monde et retour tardif des internationaux, la saison dernière a été particulière et la mise en route difficile pour de nombreux clubs. Pour Perpignan, c'était même pire. Nouvel entraîneur (Jacques Brunel), chamboulement dans l'effectif avec une dizaine d'arrivées et autant de départs, des travaux à Aimé-Giral qui exilent le club pour les premières journées, etc... En clair, rien pour se rassurer à l'aube d'une saison ambitieuse. Le couperet était tombé rapidement avec une 12e place au classement, des joueurs décevants et une crise prête à éclater.

Même si l'histoire s'est finalement terminée sur un happy end (demi-finale en Top 14, quart de finale en Coupe d'Europe), Perpignan était bien décidé à ne plus revivre un début de saison chaotique. Surtout quand on sait que chez les Sang et Or, le moindre petit souci a tendance à prendre des proportions démesurées. D'ailleurs, pas plus tard qu'il y a quelques jours, la campagne inquiétante des matchs amicaux* en fût une belle preuve. "On craignait ce début de saison. On avait la pression par rapport à l'année passée", reconnait Jacques Brunel dans l'Indépendant.

Brunel: "Personne n'a eu peur"

Heureusement, Perpignan a assuré le coup. Si la victoire a été longue à se dessiner, elle est néanmoins au rendez-vous. L'une des raisons principales de ce succès, malgré la bonne résistance briviste, tient sans doute à la cohésion et au mental catalan. Après le remue-ménage de l'an dernier, le groupe a peu changé et hormis l'ailier Farid Sid, tous les joueurs alignés au coup d'envoi étaient déjà là la saison dernière. "Ça nous a très certainement aidés, avoue Brunel. On l'a senti dans les placements, les transmissions et la communication. On a des repères communs, c'est évident. On espère que ça va porter ses fruits" .

L'autre raison imputable à cette victoire, c'est la confiance. A Perpignan, la machine est redoutable quand elle est huilée. Tout autant qu'elle est fébrile quand elle doute. Mais en prenant leurs responsabilités, les Usapistes ont vite balayés les incertitudes nées pendant la préparation. "On a ce début de match qui nous rassure, explique Brunel. Parce qu'on sent que l'équipe va de l'avant, qu'elle n'a pas peur, qu'elle ose... Elle ne réussit pas à scorer, mais elle est ambitieuse. Personne n'a eu peur. Pourtant, il y avait de quoi, si on se réfère au souvenir de l'an passé. Là, on ne s'est pas échappé" .

Les Sang et Or vont-ils désormais assumer sans décevoir? Vont-ils réussir à transposer la stabilité de leur effectif à leur jeu et à leur mental? Et surtout, vont-ils enfin franchir le cap des demi-finales et retrouver le Stade de France, comme en 2004? Il est trop tôt pour le dire. Après le voyage à Bourgoin et les réceptions de Paris et de Bayonne, on en saura peut-être plus. C'est en tout cas l'avis de Jacques Brunel. "On fera le point dans quatre matches. Si on est dans le premier tiers, je crois qu'on aura acquis une certaine confiance". Et quand la machine catalane est lancée...

*Matchs amicaux de pré-saison: Perpignan-Sale: 24-24, Perpignan-Castres: 6-10, Perpignan-Stade Français: 16-29.

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