Paris pris au piège

Par Rugbyrama
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Trop frileux en seconde période, le Stade français a concédé le match nul face à Perpignan (13-13). Une déception pour les Parisiens, qui ont mené jusqu'à deux minutes de la fin de la rencontre. Ils n'ont donc toujours pas gagné cette saison au Stade de F

Le Stade français n'a toujours pas gagné cette saison au Stade de France. Après deux défaites face au Stade toulousain et aux Harlequins, les Parisiens ont dû se contenter d'un match nul face à Perpignan (13-13). Et ils ont évité le pire tant la victoire semblait tendre les bras à des visiteurs plus entreprenants mais bien maladroits dans les vingt-deux mètres adverses.

Pourtant, les hommes d'Ewen McKenzie avaient bien attaqué la rencontre. Performants dans leur jeu au pied, notamment grâce à un Juan Martin Hernandez replacé à l'arrière, les Parisiens maîtrisaient parfaitement les débats et les attaquants perpignanais restaient muets. Une première période peu spectaculaire mais un modèle d'opposition tactique. Les locaux occupaient le camp adverse avec moult chandelles et jeu au pied tactique face à des visiteurs bien décidés à remonter le ballon à la main malgré un manque de précision dans les transmissions. Un seul éclair venait réveiller les spectateurs pendant le premier acte. Alexandre Albouy en était à l'origine en jouant rapidement une pénalité sur la ligne médiane. Mathieu Bastareaud, au relais, échappait à plusieurs plaquages pour créer un point de fixation sur la ligne des vingt-deux mètres. Liebenberg venait se proposer à hauteur et évitait plusieurs défenseurs pour servir Beauxis sur son extérieur. L'ouvreur international transformait son essai et Paris menait 7 à 0 à la pause.

Un grand Carter...

Une avance qui ne débridait pas les attaquants locaux toujours aussi frileux pendant le second acte. En choissisant une option très sécuritaire, le Stade français passait son temps à défendre face à des Catalans déchaînés et emmenés par un Dan Carter éblouissant. Farid Sid, Maxime Mermoz, Adrien Planté, Philip Burger puis Jérôme Porical faisaient parler leur jambes et initiaient des mouvements intéressants malheureusement gangrénés par des fautes de main à répétition. Malgré un retard de dix points à vingt minutes de la fin après deux pénalités d'Hernandez, l'Usap pouvait toujours croire à un succès final. La domination catalane s'intensifiait, devenant presque ostentatoire. Mais il fallait attendre une relance de Porical à la 73e minute pour en voir la concrétisation au tableau d'affichage. L'arrière retrouvait Adrien Planté qui déposait Boussès le long de la ligne de touche. Avant d'arriver dans les 22 mètres adverses, il trouvait de nouveau Porical à son intérieur. Point de fixation suivi d'une charge monumentale de Nicolas Mas plein axe et transformation du jeu vers l'extérieur où Carter adressait un modèle de passe au pied pour l'essai imparable de Maxime Mermoz.

...qui rechute

La furia catalane allait alors tout emporter sur son passage. Carter inarrêtable, Mermoz décoiffant, Planté inspiré, Sid combatif, Tincu inépuisable, le Stade français ne pouvait que perdre pied dans les dernières minutes. Hernandez et Beauxis se précipitaient pour tenter des drops de l'impossible et Bastareaud écopait d'un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion définitive. Daniel Carter égalisait dans un fauteuil à la 79e minute mais le sort de Paris n'était toujours pas scellé. Sur la sirène, l'arbitre anglais Chris White accordait aux Catalans une dernière pénalité située à 57 mètres complètement à droite des perches. Jérôme Porical voyait son ballon retomber juste devant la barre transversale.

Le Stade français pouvait souffler malgré ce match nul. Perpignan pouvait avoir d'énormes regrets après une deuxième mi-temps de grande qualité mais qui se terminait par la blessure de Daniel Carter sur la dernière action. L'ouvreur néo-zélandais ne se relevait pas en raison d'un tendon d'achille très douloureux. Si le staff médical de Perpignan pensait avoir évité le pire, des examens complètementaires seront nécessaires pour déterminer la nature exacte de la blessure.

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