Paris prend son pied

"Des fois ça fonctionne comme aujourd'hui, mais parfois ça ne marche pas du tout!" Comme à son habitude, Juan Martin Hernandez joue les modestes. Comme il y a un an presque jour pour jour, Hernandez a allumé de belles chandelles dans la grisaille et le temps lourd perpignanais. "Nous avions mis au point cette stratégie pour faire avancer l'équipe, explique l'Argentin. Et comme Lionel Beauxis et Brian Liebenberg ont aussi un bon pied..."

Pour son retour aux affaires après deux mois d'absence suite à une fracture à une main, El Mago a donné le tournis à Meyer et Burger et joué un grand rôle dans le succès parisien à Perpignan. Hernandez a permis d'exercer une pression étouffante sur les Catalans. "Nous nous attendions à être écharpés, ou mangés tout cru," analyse Fabrice Landreau, encore tout surpris du résultat du match.

Mais en mettant sur pied une stratégie simple et très efficace, Paris a su déjouer les plans les plus machiavéliques établis par le staff catalan. "C'est comme ça qu'il faut procéder à l'extérieur , renchérit Pierre Rabadan dont l'arcade droite atteste de la rudesse du combat. Il faut mettre la main sur le ballon et occuper le terrain." Et là, Paris, avec trois très bons joueurs au pied et un paquet conquérant, a mis les petits plats dans les grands. "Nous avons maîtrisé la rencontre et nous pouvons être fiers," reconnaît Hernandez pour qui la prochaine étape est de faire un match en entier.

Une maîtrise qui fait taire les critiques nées du match compliqué face au Stade montois, mais surtout qui permet à Paris de virer seul en tête.

"Nous sommes contents d'être en tête, mais nous souhaitons surtout enchaîner les bonnes performances. Il faut prendre le maximum de points car l'Europe et les matchs internationaux arrivent et ce sera certainement plus dur. Maintenant, nous aimerions bien rester parmi les quatre premiers tout au long de la saison," conclut Landreau. En attendant, Paris a bien l'intention de continuer à prendre son pied.