Montauban enfonce Biarritz

A Montauban, Biarritz a au moins trouvé une bonne nouvelle: 2008 est terminée. Le BO ne sera sans doute pas fâché d'en finir avec cette année pourrie, que le club basque a achevé samedi sur une nouvelle défaite, la 5e de suite en Top 14, la 7e toutes compétitions confondues. Battus à Montauban, les Basques pointent à mi-parcours à la 10e place. Ils sont deux fois plus loin des demi-finales (Bayonne, 4e, est à 11 points) que de la zone de relégation (Castres n'est qu'à cinq points).

A Sapiac, Biarritz n'a donc pas trouvé ce réconfort qu'il était venu chercher. La bonne volonté était là, mais elle ne peut suffire quand le collectif souffre d'autant d'imperfections. Que de fautes les hommes de Laurent Rodriguez ont commis pendant 80 minutes, rendant un nombre incalculable à leur adversaire. A force de gâcher, de se tirer une balle dans le pied, il devient impossible d'y arriver. Pourtant, il y avait la place pour un coup. Mené 16-3 après 35 minutes, le BO n'a pas lâché et ses efforts ont failli être récompensés. Mais son jeu est resté trop brouillon, à l'image de cette ultime action gâchée par un en avant dans les 22m de Montauban.

Manque de confiance et de lucidité

Le handicap était simplement trop important pour une équipe en proie à un tel doute. C'est bien en première période que le BO a dilapidé ce match. Julien Peyrelongue avait pourtant ouvert la marque dès la 3e minute sur un drop. Une entame en trompe-l'oeil, car la suite allait s'avérer catastrophique. Secoués en mêlée, les Biarrots ont d'ailleurs concédé sur l'une d'elles un coup-franc dans leur 22m qui a amené l'unique essai de la partie, conclu par Ibrahim Diarra (12e). Cédric Rosalen n'avait ensuite plus qu'à capitaliser sur les multiples fautes au sol pour enquiller les pénalités. A 16-3, Montauban avait fait le plus dur.

Malgré tout, le MTGXV a joué à se faire peur lors du deuxième acte. Mis peu à peu sous pression, incapables de sortir de leur camp, moins réalistes aussi (deux pénalités manquées par Rosalen), les Tarn-et-Garonnais ont joué avec le feu et après le deuxième drop de la soirée de Peyrelongue, auteur de tous les points de son équipe, leur marge de manoeuvre était réduite à sa plus simple expression (16-12, 69e). Qu'a-t-il manqué alors à Biarritz pour rafler la mise? Une bonne dose de confiance et de lucidité. Tout ce qui fait la différence entre un candidat au titre et une équipe qui traine sa misère dans le ventre très mou du classement.

Mercredi soir, lors du réveillon de Noël, cela fera exactement deux mois que Biarritz n'a plus gagné un match. On ignore si le BO croit au Père Noël, mais il faudra que celui-ci soit très généreux pour donner aux Basques tout ce qui leur fait défaut aujourd'hui.