Lecouls double

Par Rugbyrama
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Titulaire ce dimanche soir avec le maillot du BO, le pilier Benoît Lecouls affronte le club dont il défendra les couleurs dès ce lundi. Un cas singulier dans le monde du rugby professionnel.

Le rugby français est ainsi. Le rugby professionnel à la française surtout. Les joueurs changent désormais de club qu'ils doivent encore des saisons ou pas à leurs clubs. Le cas du destin croisé de Valentin Courrent passé de Toulouse à Biarritz "en échange" du retour de Benoît Lecouls au Stade toulousain restera quand même à coup sûr dans les annales. Ce n'est pas une nouveauté de voir un joueur défendre les couleurs de deux clubs dans une même saison. Ce fut le cas notamment la saison passée de Nicolas Laffitte passé de Agen à Bayonne. La différence dans l'affaire Lecouls, c'est que le fait est connu des mois à l'avance et que le pilier international défendra une dernière fois le maillot basque face au Stade toulousain.

Accord qui restera dans l'histoire

Tout se passe en fait quand, sollicité par Toulouse, où il a évolué de 2001 à 2004, le pilier basque obtient le feu vert du BO à la condition que le club basque trouve un remplaçant. Biarritz y parvient en la personne du Néo-Zélandais Johnstone. Mais ce dernier ne peut arriver en France qu'à compter du 7 septembre... Biarrots et Toulousains trouvent alors un accord qui restera dans l'histoire : Lecouls deviendra Toulousain après avoir joué trois journées avec le BO, histoire de permettre de patienter. Mais en concluant cet accord, les deux clubs ne savaient pas encore que l'avenir leur réservait un sacré coup du sort. Comme le conte Midi Olympique dans son édition du vendredi, Lecouls n'a pu retenir un grand éclat de rire en découvrant le calendrier et l'affiche à la troisième journée, Toulouse-Biarritz. Idéal pour le déménagement! En effet, les Biarrots se chargent eux-mêmes d'emmener le pilier à son nouveau domicile!

"Benoît joue dimanche, parce que nous avons besoin de lui et que je ne vois pas pourquoi je m'en priverai. Et parce que j'ai une confiance absolue en lui par rapport à son intégrité morale," affirme Jacques Delmas qui ne doute pas un instant de celui qui les a rejoint en 2004. De son côté, Lecouls ne semble pas plus perturbé que ça par cette situation inédite même s'il concède : "Cela va me faire bizarre de quitter définitivement mes coéquipiers à la fin de la réception d'après-match." On ne doute pas que cette dernière risque durer un peu plus longtemps que d'habitude. Après à situation exceptionnelle...

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