Clermont à la hausse

Une rédemption, une déception. Clermont et Paris, les deux grands battus du week-end dernier, étaient en appel samedi à Marcel-Michelin. L'ASM a levé une partie des doutes à son sujet en s'offrant un succès incontestable face aux Parisiens. Tout n'est pas réglé, mais le club auvergnat se donne de l'air et de la sérénité avant la trêve internationale. A l'inverse, une semaine après sa première défaite de la saison, à domicile, face à Toulouse, le Stade français subit un nouveau revers. Les hommes d'Ewen McEnzie cèdent du coup leur place de leader à Toulouse. Battus successivement par le champion en titre et son dauphin, les Parisiens mesurent le chemin qui leur reste à parcourir.

La victoire clermontoise ne se discute pas. Les Jaunards, appliqués et déterminés, omniprésents dans le combat, ont posé la première pierre d'entrée de jeu en inscrivant le premier essai de la partie dès la 4e minute par Pierre Mignoni. Un essai magnifique, le demi de mêlée auvergnat se trouvant à la conclusion d'un mouvement d'école initié par Benoît Baby, bien relayé par Nalaga et Joubert. Un éclair dans la grisaille, ou plutôt sous le déluge, incessant samedi après-midi sur Clermont. Mais il n'en fallait pas plus pour que Clermont se rassure.

Paris sans solution

La suite fut moins flamboyante, ce premier essai s'avérant aussi le dernier de la rencontre. Vu les conditions, les deux équipes ont usé, parfois abusé, du jeu au pied. Constamment mené, le Stade français a tenu la distance jusqu'au repos (10-6). Mais le deuxième acte a été entièrement à l'avantage des Clermontois, qui n'ont eu de cesse de maîtriser le ballon. Trois nouvelles pénalités de Brock James, et un drop monstrueux de Baby de plus de 50 mètres ont définitivement scellé le sort du match, privant Paris de tout espoir de bonus défensif.

Pour l'ASM, il s'agit sans doute d'un des matchs les plus aboutis et les plus cohérents de la saison. Ce Clermont là a encore un avenir, incontestablement. Il restera à confirmer, ce que les Auvergnats n'ont encore jamais réussi à faire depuis trois mois. En une semaine, les actions du club de la capitale sont donc en revanche descendues en flèche. Au-delà de ces deux défaites consécutives, c'est une certaine forme d'impuissance affichée par les Parisiens qui laisse sceptique. La coupure internationale tombe à pic pour remettre la machine en état de marche.