Clerc: "Nous ne sommes pas sereins"

Par Rugbyrama
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Toulouse traverse une période difficile après l’élimination en quart de finale de H Cup et deux matchs décevants contre Toulon et Bourgoin. Les champions de France profitent donc de cette semaine de trêve pour travailler et retrouver un peu de sérénité comme l’affirme l'ailier Vincent Clerc.

Comment se passe la semaine de trêve ?

Vincent CLERC : Elle est très studieuse. Nous travaillons beaucoup physiquement mais aussi techniquement. Cela va être une grosse semaine jusqu'à jeudi. Ensuite, nous bénéficierons de trois jours de repos. Cela va nous faire du bien. Nous avions besoin de travailler après ces déceptions mais aussi de couper un peu et de nous aérer la tête.

Toulouse connaît des moments difficiles ces derniers temps. Comment expliquez-vous cela ?

V.C. : Contre Cardiff, nous nous sommes créé beaucoup d'occasions mais nous avons été maladroits. Nous avons dominé mais n'avons pas su faire ce qu'il fallait pour l'emporter et après, nous ne sommes pas parvenus à rebondir contre Toulon et Bourgoin. On cherche notre jeu, on manque de collectif et de détermination. Plusieurs raisons expliquent cela. Il y a la fatigue et ce quart de finale aussi que nous peinons à digérer. Nous avons du mal à trouver une nouvelle dynamique, notre cohérence et même du plaisir. C'est ça le plus frustrant.

Entre l'essai de Virgile Lacombe à Brive (57e) et celui de Maleli Kunavore contre Bourgoin (76e), près de trois matchs se sont passés sans que Toulouse ne marque. Seulement 25 points ont d'ailleurs été inscrits en trois matchs. Une telle stérilité offensive est étonnante pour un club comme Toulouse...

V.C. : C'est vrai qu'on pèche dans la finition et même dans la construction de notre jeu. On n'y est pas, il n'y a pas vraiment de continuité, de collectif. On manque de punch... Il faut réagir et reprendre du plaisir surtout. Pour cela, je crois que nous devons être plus patients. Nous voulons marquer vite et nous nous précipitons. Mais tout n'est pas mauvais. Nous avons revu les matchs contre Toulon et Bourgoin et il y a des choses intéressantes, mais sporadiquement seulement. Peut-être avons nous été qualifiés trop tôt ? C'est paradoxal de dire ça mais comme nous sommes assurés de jouer les demies, nous n'avions pas de pression sur ces matchs. Sans la qualification, nous aurions immédiatement eu une réaction d'orgueil grâce à cette pression. Elle nous aurait permis de passer à autre chose plus vite.

Vous avez aussi entamé un travail physique pour préparer la demi-finale de Top 14. Cela a-t-il aussi quelque chose à voir selon vous ?

V.C. : Je ne crois pas qu'il y ait de méforme physique. C'est juste que quand tu as pris un coup au moral, le physique ne suit plus. Sur les derniers matchs, nous ne sommes pas parvenus à mettre l'engagement nécessaire à cause de ça. Quand la tête ne va pas, rien ne va.

Toulouse n'est pas habitué à être en difficulté. Pensez-vous que c'est aussi une explication ?

V.C. : Je ne le crois pas. Nous avons déjà été en difficulté avant dans la saison. Nous avons gagné de justesse contre Bath par exemple... Tout n'a pas été parfait avant cette défaite en H Cup contre Cardiff. Nous sommes loin d'être blasés. C'est juste que nous n'avons pas réussi à trouver une motivation suffisante après l'élimination, chose que nous étions parvenus à faire après le Munster la saison dernière et les Wasps il y a quelques années. Mais les conditions n'étaient pas les mêmes.

Etes-vous inquiets ?

V.C. : Un peu oui. Nous ne sommes pas extrêmement inquiets mais tout ça nous interpelle. C'est un peu inquiétant et c'est sûr que nous ne sommes pas sereins. Mais nous avons encore quatre semaines avant les demies pour nous ressaisir et nous nous sommes déjà remis en question. Nous avons besoin des deux derniers matchs de championnat pour nous rassurer.

Dans quel état d'esprit êtes-vous alors ?

V.C. : C'est l'opération commando ! Tout le monde est conscient de ce qui se passe et s'est remis en question. Il y a une bonne ambiance, on sait qu'il faut se faire mal au travail pour avancer, pour soi, pour l'équipe. Cette semaine va peut-être nous permettre de digérer la défaite contre Cardiff.

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