Lecouls : "C'est le rugby pro"

Quel est votre sentiment ce soir ? Etes-vous déçu de la défaite ou bien content de la victoire ?

Benoît LECOULS : Je ne sais pas trop. C'est un peu particulier pour moi, dans deux heures ce sera une victoire (l'interview a été réalisée quelques minutes après le match, NDLR).

Ce doit être un sentiment bizarre de commencer un match avec une équipe et de se dire qu'après, on passe dans l'autre camp...

B.L. : Pas tellement. J'étais sous contrat avec Biarritz alors j'ai honoré mon contrat jusqu'à la fin et la semaine prochaine, je passerai avec Toulouse. Je vais essayer de m'adapter le plus vite possible dans ce nouveau club, dont je connais le fonctionnement (Benoît Lecouls était Toulousain de 2001 à 2004, NDLR ) même si je pense qu'il a un peu évolué.

Tout cela est-il difficile à gérer ?

B.L. : Pas spécialement, non. Je donne le maximum sous chaque maillot. C'est le rugby professionnel, c'est comme ça.

N'avez-vous pas eu envie de ne pas jouer ce match ?

B.L. : Cela m'était égal. A partir du moment où je suis contrat, je me dois de l'honorer. Si on me demande de jouer, je joue. C'est simple.

Que vous ont apporté ces dernières semaines avec le Biarritz olympique ?

B.L. : Pas grand chose (rires). Une bonne préparation physique d'abord. Et puis, j'ai eu le temps de dire au-revoir !

Etes-vous heureux de revenir à Toulouse ?

B.L. : J'étais content de revenir oui, de retrouver des amis. Ça fait très plaisir.

Quelles impressions vous ont donné les Toulousains lors de ce match ?

B.L. : Je pense qu'ils sont toujours en rodage. Ils ont gagné certes, mais ils sont encore loin de leur meilleur niveau.

Vous êtes un joueur assez discret. Comment avez-vous vécu cet emballement médiatique autour de vous ?

B.L. : Disons que je suis content que ça finisse ! Ça fait du bien que ça se termine même si ce n'est pas gênant de répondre aux journalistes. Ça fait partie de notre boulot aussi.

Quels sont vos objectifs personnels à court et plus long terme ?

B.L. : Je vais essayer de faire du mieux possible dans un premier temps, pour gagner la confiance des entraîneurs et de mes coéquipiers.

Comment jugez-vous le BO que vous laissez ?

B.L. : C'est une équipe qui a une énorme marge de progression, bien qu'elle ait déjà évolué. Physiquement surtout, elle a fait des progrès. Elle sera dangereuse pour la suite. Il y a un nouvel état d'esprit en son sein, un souffle nouveau.