Ça fait du bien

Dans le parcours chaotique des Castrais, le match face au Leinster sera l'une des pierres fondatrices. S'imposer avec autant de caractère contre Brian O'Driscoll et ses coéquipiers ne peut rester sans lendemain. Les hommes de Gaillard n'ont pas le droit ce coup-ci de retomber dans leurs travers. Non, ils n'ont pas le droit de faire un enchaînement comme quand après leur victoire à Toulon, ils n'avaient pas su confirmer et s'étaient inclinés face à Montpellier à domicile. "Maintenant, l'important, c'est d'enchaîner. Nous étions au fond du trou en matière de jeu, nous nous sommes retrouvés autour des vertus ancestrales, déclarait le futur ancien entraîneur du CO. Si on arrive à réitérer de pareils matchs, avec autant de solidarité, de cohésion, on peut espérer. Maintenant, il faut voir comment nous allons nous comporter à Perpignan."

Perpignan, c'était dès la fin du match, voire même avant, le moteur des Tarnais dans cette joute européenne. Éliminés de la course à l'Europe, les hommes de Nallet se sont offert le luxe d'endosser l'habit d'arbitres de leur poule. La motivation était grande comme a pu s'en féliciter le président par intérim, Jean-Philippe Swiadek : "Je crois que les joueurs sont entrés la peur au ventre sur le terrain. Ils ont été attentistes mais se sont révoltés. Je crois que ce groupe a envie de prouver, d'évoluer à son vrai niveau. Il ne faut plus se poser de questions."

La tête à Perpignan

Alors d'accord, ils ont lâché les chevaux face à Brian O'Driscoll, mais la semaine prochaine c'est à Perpignan qu'il faut aller prouver. "Jouer face à Carter ?, reprend Anthony Lagardère, auteur de l'ensemble des points de son équipe. Ce n'est pas un homme qui fait une équipe. Cela ne sera pas dur parce qu'il sera là, ce sera dur parce que cela se jouera à Aimé-Giral. Il faudra aller là-bas et jouer avec les mêmes ingrédients que ce soir."

Les treizièmes du Top 14 peuvent-ils réaliser un exploit chez les troisièmes du classement ? Masoe se veut plus philosophe : "C'est à Perpignan que nous pourrons juger de nos progrès." Et Nallet, le capitaine au retour salvateur de conclure : "En attendant, ça fait du bien à la tête". C'est sûr.