Ça, c'est Paris !

Par Rugbyrama
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Le Stade Français a fait taire les critiques en s'imposant de belle manière à Perpignan (11-26), lors de la 3e journée, mettant fin à l'invincibilité catalane à domicile qui datait d'avril 2007. Les Parisiens restent leaders. Montpellier et Montauban ont

Alors qu'elle restait sur une belle série de victoires sur le Stade français, l'Usap n'a pas mieux fait qu'en match amical, quand en août dernier, les Parisiens étaient venus s'imposer ici. En réitérant leur performance dans la forteresse d'Aimé-Giral, les hommes de McKenzie ne font que confirmer leur première place au classement. Après la très difficile victoire acquise sur le Stade montois il y a huit jours, le Stade français a fait preuve d'une belle maîtrise pour réaliser le premier gros coup de la saison.

Pour ce premier test grandeur nature entre deux demi-finalistes du dernier Top 14 plusieurs réponses devaient être trouvées : la touche côté catalan allait-elle mieux? Et côté parisien, l'avertissement après l'engagement défaillant face au Stade montois avait-il été entendu? Les retours de Hernandez et Beauxis allaient-ils donner l'assurance nécessaire dans l'occupation du terrain?

Les chandelles d'Hernandez

Il suffisait de regarder le score à la mi-temps, 3-16 (et oui, plus 13) pour les visiteurs pour savoir de quoi il retournait. Avec le retour de ses deux canonniers, Paris mettait la main sur le ballon et sur le terrain. L'ouvreur catalan Meyer, diminué dès le début de la rencontre, souffrait énormément de la comparaison avec Hernandez. Comme il y a presque tout juste un an jour pour jour, dans la nuit du Stade de France pour l'ouverture de la Coupe du monde, El Mago devenait le roi de la chandelle. Nombreuses et très aériennes, elles ont quasiment fait mouche à chaque fois. Et comme les avants parisiens assuraient le boulot en conquête, Paris mettait inexorablement la main sur la partie, au grand dam des 13653 spectateurs.

D'ailleurs, à la 24e, Hernandez (meilleur de la saison dernière avec 12 réalisations) claquait son premier drop de la saison derrière une touche volée à l'alignement catalan, toujours cahin-caha depuis le voyage en Isère. Surtout, l'Usap s'embrouillait et commettait des fautes inhabituelles comme ces deux touches concédées sur ses 5m. Si la première bourde de Hume ne coutait pas trop cher, la seconde de Burger était bien négociée par Hernandez qui envoyait Vainqueur entre les perches (29e). Le sanguin Aimé-Giral était réduit au silence.

L'essai pour l'honneur

Au retour des vestiaires, l'Usap était une nouvelle fois la première à scorer sur pénalité de Nicolas Laharrague face aux perches, mais Beauxis lui répondait, des 43 m. L'Usap buvait le calice jusqu'à la lie quand Arias chipait un ballon derrière une mêlée sur les 22 catalans pour filer à dame... Le score passait à 26-6 et il restait 20 minutes à jouer. Le temps pour les spectateurs d'applaudir Hernandez, sorti sur coaching, mais auteur pour son retour d'une grosse partie et d'admirer encore et encore les énormes coups de pied de Beauxis.

L'essai de Manas en coin (73e) donnait de réconfort mais pas de bonus défensif. L'Usap concède la première défaite de la saison sur ses terres, la première depuis 2003 face à Paris. Maintenant, il faut se pencher vers samedi prochain et la visite d'un autre invaincu, l'Aviron bayonnais qui se présente à Perpignan... Quant aux Parisiens, ils apportent une sacrée réponse à huit jours d'aller défier Toulon.

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