Bourgoin s’enfonce

Par Rugbyrama
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Rien ne va plus à Bourgoin. Outre sa désastreuse 13e place du classement, le club, en déficit, se voit dans l'obligation de fournir un acompte de 900 000 € à la DNACG d'ici le 15 décembre. Du coup, la préparation du match contre Toulouse vendredi est loin

Bourgoin, relégable depuis le week-end dernier, ne peut pas se permettre une cinquième défaite à domicile. Encore choqués par leurs revers contre Perpignan, Paris, Clermont et surtout Bayonne samedi, les Isérois doivent à tout prix se reprendre pour venir à bout de Toulouse vendredi à Pierre-Rajon.

Pourtant, la préparation de ce match ne se fait pas dans la sérénité. A cause de cette incapacité chronique de gagner tout d'abord. A l'image de leur dernier match contre l'Aviron (9-13), les Berjalliens ne trouvent pas leur jeu depuis le début de la saison, accumulant les fautes, les en-avant, les pertes de balle et les mauvais choix. Peu aidés par une infirmerie pleine à ras-bord (Milloud, Parra, Frier, David, M. Forest, Fèvre, Vigneaux), ils n'y arrivent pas. Abattus, en manque de leaders, ils peinent à gérer cette situation et à retrouver la confiance nécessaire pour relever la tête. Pour y parvenir, l'entraîneur Eric Catinot demande le soutien du public : "Il faut décréter l'union sacrée. Les joueurs sont en manque de confiance. Ils ne la retrouveront que s'ils se sentent soutenus." L'ancien Oyonnaxien fait là référence aux sifflets du public de Pierre-Rajon, excédé, lors de la défaite contre Bayonne.

Des problèmes extra-sportifs

Les supporters ne s'en sont d'ailleurs pas pris qu'à leurs joueurs. Le président a aussi fait les frais de leur ire. Des "Président, démission !" remontaient de la tribune samedi. Il faut dire que l'annonce de la vente de ses parts (51% pour deux millions d'euro) à la mi-octobre a jeté le doute sur l'avenir du club. Malgré l'injection de 10 millions d'euro en treize ans de présidence, le CSBJ est en déficit (environ 1,8 millions d'euro sur le budget prévisionnel acté par la DNACG sur cette saison). Cette situation inquiète la DNACG, qui lui a demandé de verser un acompte de 900 000 euro pour le 15 décembre. La mairie de Bourgoin-Jallieu était prête à fournir cette somme au cas où Martinet cédait ses parts pour un euro symbolique. Mais après l'avoir envisagé, le président a renoncé. Un éventuel repreneur serait prêt à s'avancer, mais à la seule condition que Pierre Martinet se retire. Si personne ne vient en revanche, le "traiteur intraitable" se verrait obligé de verser deux millions d'euro comme il s'y est engagé en début de saison.

Bref, c'est le flou total. D'autant que le projet d'un nouveau stade n'avance pas. Et en attendant, le groupe est de plus en plus perturbé. Selon Midi Olympique, une des premières questions d'Olivier Milloud au réveil de son opération d'un tendon d'Achille mercredi concernait ainsi l'avenir du CSBJ. Une délégation de quatre joueurs, des cadres de l'équipe, a finalement demandé audience au président lundi pour obtenir des réponses à leurs questions. Qu'ils n'ont obtenues que partiellement visiblement. Pierre Martinet, qui avouait "ne plus savoir ce qu'il faut faire" samedi, a aussi rencontré toutes les autres composantes du club. "Aucune décision spectaculaire" ne devait être prise cette semaine, mais ce pourrait être le cas si une nouvelle défaite intervenait vendredi soir. Si le match se jouera à guichets fermés, Pierre Martinet ne sera pas là, à cause d'un déplacement professionnel à Marrakech.

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