Bayonne est-il plus mûr?

Par Rugbyrama
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Début de saison sur les chapeaux de roue pour l'Aviron bayonnais avec un succès à l'extérieur, à Castres (27-26). En revanche, les Basques, qui s'étaient vite enflammés l'an dernier, ne devront pas reproduire les mêmes erreurs pour atteindre leurs objecti

La similitude est troublante. L'an dernier, c'est de Brive que l'ambitieux Aviron bayonnais avait ramené une victoire dès la première journée. Cette fois, c'est de Castres, rien de moins que le 5e du dernier exercice. Si l'on compare le CO de cette saison avec le CAB de l'an dernier, il n'y a pas photo. Ce résultat des Basques se situe au-dessus. Et Thierry Mentières, l'entraîneur des avants, l'a fait comprendre aux joueurs après la rencontre. "Je leur ai juste dis qu'on venait de battre, chez lui, le 5e du Top 14, pas le dernier ou l'avant dernier. Ce sont quatre points qui comptent beaucoup", explique-t-il.

Des points qui ont été acquis en quarante minutes ou presque, les trois essais ayant été marqués avant la pause. L'entraîneur adjoint Jean-Philippe Coyola concédait d'ailleurs après le match que cette première période allait "servir de base de travail pour la suite de la saison". En revanche, du côté du nouveau manager, Richard Dourthe, on préférait retenir la seconde, celle qui a vu les Basques résister au retour des Castrais. "La gestion des dernières minutes, quand on ne fait plus de fautes alors que les Castrais n'attendent que ça, est admirable", avoue-t-il.

Martin: "Méfions-nous!"

Mais le temps des compliments est déjà passé. Bayonne va-t-il enfin chasser ses vieux démons, comme ceux qui ne lui permettaient pas de conserver un score? Mais surtout, qu'en est-il de ceux qui empêchaient les Basques de garder les pieds sur terre? On se souvient que, l'an dernier, l'Aviron, en tête après deux journées, avait un peu pris la grosse tête, Jean-Pierre Elissalde, le manager alors en place, évoquant même une "côte californienne" pleine de stars plutôt qu'une côte basque. La sentence ne s'était pas fait attendre avec une claque à Paris (46-6) et une saison dans le ventre mou et son anonymat.

Pas question d'en faire autant cette saison. Visiblement, la leçon a été retenue et c'est un nouveau venu, Rémy Martin, qui l'a récite le mieux. "Ce n'est pas un exploit, temporise l'ex-troisième ligne parisien. Ce n'est pas flambant neuf non plus. Ça fait du bien aux têtes, c'est parfait pour tout le groupe. Méfions-nous, on n'a pas vu un grand Bayonne, on ne va surtout pas s'emballer". La confirmation est attendue samedi face à Montauban, autre concurrent direct pour l'Europe, mais également dès la semaine suivante, avec la réception de Clermont. On saura alors vraiment ce que vaut et ce que peut viser cet Aviron-là.

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