Andreu, le Troll de Mayol

Par Rugbyrama
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Marc Andreu, le petit ailier de poche de Toulon, a réalisé un grand match lors de la victoire de son équipe face à Clermont (22-16). A 22 ans, celui qui découvre l'élite pourrait être l'une des révélations de la saison.

Les Clermontois se souviendront de lui. De ce petit bonhomme aux mensurations de junior (1, 70 m, 75 kg) qui a semé la zizanie dans la défense Auvergnate sur la première action du match. Brock James a eu droit son cadrage-débordement, Aurélien Rougerie aussi. Pile électrique, Marc Andreu a été le symbole d'une équipe toulonnaise généreuse et déchainée par l'ambiance de Mayol. A 22 ans, cet ailier découvrait le Top 14. Et vice et versa. Une entrée fracassante dans la cour des grands. "Ce matin (mercredi, NDLR), je me suis réveillé avec un grand sourire. Nous avons fait une grande partie et nous avons réalisé un bel exploit."

La voix du garçon est légère, il semble encore planer après son baptème du feu réussi : "Mardi, j'ai ressenti une énorme pression pendant toute l'après-midi. J'avais de l'appréhension de jouer face à une star de niveau international. Je me demandais si j'allais être au niveau. J'avais une énorme boule au ventre et quand je suis arrivé sur le terrain tout a explosé." Pour le résultat que l'on sait. Une percée de cinquante mètres sur le coup d'envoi des vice-champions de France.

"Je peux être catastrophique"

Crochet, vitesse, souci de faire jouer derrière lui, Andreu a été un poison permanent pour les défenseurs adeverses. Détonateur sur le troisième essai du RCT, il ne s'est pas laissé impressionner par le Top 14 : "Au niveau du rythme et de l'intensité physique, c'est vraiment différent par rapport au Pro D2. Après j'ai aussi eu un petit peu de chance avec les bons rebonds. Il y a toujours des hauts et des bas dans une carrière de haut niveau et aujourd'hui je suis plutôt en haut. J'en suis ravi mais dans deux semaines je peux être catastrophique."

Pour l'instant, il découvre l'autre aspect du Top 14 : la médiatisation. Très sollicité depuis le réveil, il garde sa bonne humeur : "ça fait bizarre mais je ne vais pas me prendre la tête. Mon but n'est pas d'être dans les journaux." Mais si ce surdoué, qui n'a commencé le rugby qu'en junior à l'entente Eauze-Nogaro (Gers), continue d'avaler les espaces et de régaler Mayol, il devra s'habituer à se voir dans les journaux. Et ses adversaires ne pourront plus dire qu'ils ne savaient pas.

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