Bouilhou : "Un bon état d'esprit"

Le Stade toulousain a subi à Clermont sa première défaite de la saison, mais il ramène quand même un point de bonus défensif. Avant la trêve, le bilan est plutôt satisfaisant malgré tout ?

Jean BOUILHOU : Nous avons eu seulement quatre jours pour préparer ce match et il y avait beaucoup de nouveaux joueurs. Mais tout le monde s'est beaucoup investi parce qu'on savait que cela allait être difficile à Clermont face à leur équipe type. A 15-3 à la mi-temps, nous avons eu peur mais finalement, nous avons su trouver les ressources mentales pour ne pas se laisser décrocher. C'est ça qui est positif, ce bon état d'esprit. Et au niveau comptable, ce n'est pas mal non plus. L'an dernier, nous avions pris quarante points ici…

Les changements au sein de l'effectif ont semblé vous perturber, pendant les vingt premières minutes notamment où Clermont vous a pris sur les extérieurs. Est-ce votre sentiment ?

J.B. : On savait qu'ils jouaient beaucoup sur les extérieurs et devant, on ne s'est peut-être pas assez bien repositionné par moments. C'est pour ça qu'ils sont passés. Honnêtement, ils nous ont perturbé tout le match en jouant sur ces extérieurs, ce n'était pas facile à défendre. Mais nous avons tenté de compenser ce manque de repères par beaucoup d'envie. Beaucoup de joueurs ont rattrapé les coups derrière. C'est positif, les Clermontois n'ont marqué que deux essais finalement alors qu'ils ont eu beaucoup de possibilités.

Toulouse vous a semblé fragilisé par cette politique de rotation ?

J.B. : Nous étions un peu dans l'inconnue, c'est vrai. En mêlée et en touche, on ne savait pas trop où on allait. Mais bon, c'était quand même plutôt bien, autant devant que derrière, grâce à notre état d'esprit. On a vu que malgré les rotations, notre organisation est acceptable. Ça prouve qu'on pourra vraiment s'appuyer sur un groupe entier lorsque ce sera plus difficile, en janvier et en février pendant le Tournoi des 6 nations. On peut vraiment compter sur tout le monde.

Après votre bon début de saison, tous les Toulousains disaient qu'ils tireraient un premier bilan à la trêve. Quel est-il ce bilan ?

J.B. : Nous avons montré des choses intéressantes depuis deux mois mais il ne faut pas tomber dans le piège de se dire qu'on est arrivé. Il n'y a eu que cinq matchs de championnat finalement et il faut rester prudent. Les matchs de Coupe d'Europe ont été intéressants eux aussi. Nous travaillons et, petit à petit, construisons notre petit édifice. La prochaine période importante sera celle de janvier et février, avec les matchs internationaux. Il va falloir bien gérer tout ça.