Toulouse s'est régalé

Par Rugbyrama
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Après une entame laborieuse, Toulouse a déroulé face à Dax à Ernest-Wallon lors de la 14e journée du Top 14. Auteur de neuf essais, le Stade s'impose 58-5 et conforte sa place de leader avec ce nouveau succès bonifié.

Cette saison, les voyages à Ernest-Wallon sont synonymes de très mauvais moments pour les visiteurs. Sur sept rencontres disputées dans leur antre, les Toulousains ont toujours triomphé avec le bonus offensif à la clé. Dernière victime en date, l'US Dax, "pas dans le même championnat", comme le souligne Sébastien Roque, qui repart avec une défaite fleuve (56-5) et neuf essais dans la valise, dont deux du brillant Maxime Médard, désormais meilleur réalisateur du Top 14.

"On ne se faisait pas trop d'illusions, malgré tout on y croyait un peu car le Stade Toulousain avait pas mal de blessés et d'absents", expliquait l'arrière Laurent Diaz, un peu dépité. Pourtant, cette rencontre sentait le match piège pour le leader du Top 14, qui avait peiné lors du match aller (victoire 15-10 dans les Landes), confronté à une pléiade d'absences. Mais cette cuvée 2008 du Stade Toulousain a fière allure et mène grand train vers les demi-finales du championnat de France.

Le coup de gueule de Novès

Dax, relégable depuis la 5e journée, avait une certaine pression au coup d'envoi après la précieuse victoire d'Albi la veille face à Biarritz (13-8), qui les condamnait à un exploit. Les hommes de Jean Philippe Coyola, qui pointent désormais à 9 unités des Albigeois se voient "condamnés à réussir" face "aux équipes à leur portée". La première période, festival d'approximations et d'erreurs en tout genre, permettait aux visiteurs de résister aux vagues toulousaines. Kunavore, au four et au moulin, promu botteur pour l'occasion, trouvait la faille en début de match (5-0, 5e) mais manquait presque tous ses coups de pied (2e, 5e, 40e).

En face, Hore, pourtant spécialiste du poste, ne faisait pas mieux, et sans le savoir, plongeait son équipe dans la difficulté, qui ne comptait que 8 longueurs de retard à la mi-temps (13-5). "On a joué à deux à l'heure en première période", jugeait Guy Novès, qui n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Ses propos étaient confirmés par Maxime Médard, nouvelle coqueluche d'Ernest-Wallon, qui avouait avoir pris "une remontée de bretelles". Cette mise au point salvatrice avait un effet immédiat sur la rencontre. Le jeu toulousain se mettait subitement en place, la dernière passe trouvait preneur et les fulgurances de Médard et Kelleher achevaient les dernières illusions du promu.

Médard, rapide et agile comme un chat se défaisait d'une défense dacquoise apathique dès l'entame de la seconde période, pour sonner la charge haut-garonnaise (18-5, 45e). Byron Kelleher, surpuissant, donnait le tournis aux hommes de Jean Philippe Coyola, et créait sans cesse des brèches (49e, 63e) avant de finalement trouver l'ouverture (49-5, 72e). Les visiteurs, écoeurés, ne parvenaient même plus à passer la ligne médiane et devaient encore s'incliner sur un ultime essai du jeune Bezy, symbole d'une jeune toulousaine florissante (56-5, 78e), qui marquait son premier essai chez les professionnels. Les protégés d'Ernest-Wallon ont donc "remis les pendules à l'heure en seconde période", comme le rappelait Maxime Médard. Toulouse continue sa marche en avant, que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter. Dax, en souffrance, devra rapidement oublier cette déconvenue, sous peine de retrouver la Pro D2 la saison prochaine.

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