Porcu : "Inimaginable"

Par Rugbyrama
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Christophe Porcu, qui fête ses 37 ans ce lundi, a été ovationné par Aimé-Giral à sa sortie samedi lors de la victoire contre le BO. Le deuxième ligne savoure son retour avec Perpignan mais, en vieux briscard, sait que les demies ne sont pas encore en poch

Perpignan, qui restait sur sept défaites d'affilée contre le BO, a vaincu le signe indien samedi. Cela donne-t-il à cette victoire encore plus de poids ?

Christophe PORCU : Cela fait trois ou quatre ans que les Biarrots nous mettent des bâtons dans les roues, que ce soit en demi-finale ou en phase régulière, et ça nous restait un peu en travers de la gorge alors tout le monde s'était recentré sur ce match capital pendant la semaine. Mais le fait que nous ayons vaincu Biarritz ne change rien fondamentalement, c'est juste mieux parce qu'il s'agit d'une grosse cylindrée. On va dire que ça tombait bien, que c'était à la maison, contre le BO.

Justement, il y avait une grosse ambiance pour ce premier match devant 15 000 personnes, dans Aimé-Giral rénové. Comment avez-vous vécu cette rencontre et votre sortie notamment, sous les ovations du public ?

C.P. : Quand le stade n'était pas fini, on avait l'impression de rentrer dans l'arène ; là, c'était carrément la fournaise ! On sait que quand tout le monde s'y file, le public est vraiment un seizième homme. C'était super.

Grâce à cette victoire, l'Usap compte huit points d'avance sur le BO. Même si la fin de championnat sera plus difficile pour vous, vous pouvez respirer un peu maintenant…

C.P. : On respire, c'est vrai. Mais notre tableau de marche est très compliqué. Nous allons à Montauban et Clermont, et recevons Toulouse et Paris. Après, le groupe, tout le monde à l'Usap sait où il veut aller. Ça va être dur mais ça nous motive encore plus encore.

L'Usap vient d'enchaîner huit victoires consécutives et dix matchs sans défaite. Ne craignez-vous pas un phénomène de décompression ?

C.P. : Pas du tout ! Ce n'est pas le style de la maison. Et je peux vous assurer qu'il y a les gens au club pour empêcher ce genre de choses ! Nous savons que nous avons fait un bon match et qu'il y a eu de bonnes choses, mais nous sommes aussi conscients qu'il y en a eu des mauvaises. En première mi-temps par exemple, nous n'avons pas eu un ballon en touche.

L'Usap a effectivement perdu quatre ballons sur ses lancers durant la première demi-heure de jeu. Que s'est-il passé ?

P.C. : Je ne sais pas. Il y a eu une contre-performance au niveau des sauteurs, des annonces aussi peut-être. Le contre biarrot est performant également avec Imanol Harinordoquy et David Couzinet. Heureusement, nous avons su récupérer les ballons dans les rucks et les autres compartiments du jeu.

Les retrouvailles avec David Couzinet, qui était votre binôme en deuxième ligne à Agen, sont toujours de grands moments...

P.C. : (Rires) David, c'est David ! Pour moi, ce n'est pas un joueur de rugby, c'est un ami. Je le connais. Avec tout le respect pour lui, je sais comment il est et je sais sa passion pour le jeu.

Vous restez invaincu en Top 14 depuis votre retour à la compétition. Comment vivez-vous cette période un peu folle pour vous ?

P.C. : C'était complètement inimaginable il y a trois mois tout ça ! C'est un truc de fous... Mais je crois que le retour en forme de l'Usap vient surtout de ce stage à Matemale fait il y a quelques semaines. Là bas, tout le monde a compris qu'il fallait apporter plus.

Vous sentez-vous un peu le "papa" de ce groupe ?

P.C. : Non. Peut-être que je rassure un peu les plus jeunes, à des postes clé comme celui de pilier ou de talonneur. Mais si tout le monde se mettait à mon rythme, on ne serait pas encore qualifié pour les demies ! (rires) Je crois que j'apporte juste un peu de sérénité. Et je le répète, il y a eu une prise de conscience collective. Chacun a pris conscience qu'il fallait apporter plus. C'est ça qui a fait la différence parce qu'on n'a rien changé au niveau du jeu.

Retrouvez un portrait de Christophe Porcu dans le Midi Olympique à paraître lundi.

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