Perpignan est bien là

Après une première partie de saison mi-figue mi-raisin, Perpignan a frappé un grand coup la semaine passée en s'imposant sur la pelouse du Stade Français pour le dernier match de la phase aller. Remis en selle au classement, le XV catalan avait à coeur de confirmer son renouveau sur sa pelouse mais face à une surprenante formation montpelliéraine, l'Usap avait de quoi se méfier.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce derby du Languedoc-Roussillon s'annonçait engagé comme le confirmait rapidement les cartons jaunes attribués à Chobet (5e) et Lubbe (35e) pour des mauvais gestes. Plus conquérant dans le jeu, Montpellier entamait de belle façon la rencontre et Todeschini ouvrait logiquement le score sur pénalité (0-3, 7e).

Mais les Catalans ne tardaient pas à réagir et si Porical ratait d'une poignée de centimètres deux tentatives de but, pour une seule réussite, il prenait une part prépondérante dans l'action de cette première période. Suite à un en-avant de Buada près de la ligne médiane, Marty alertait Vaki, lequel accélérait avant de servir Planté. L'ailier catalan retrouvait à l'intérieur Porical qui se jouait de deux défenseurs avant de trouver Perez pour un essai superbe (10-3, 23e).

La maîtrise catalane

Remobilisés à la pause, les Catalans regagnaient la pelouse avec la détermination de ne pas laisser Montpellier revenir dans le match. Solides en conquête et appliqués dans l'occupation du terrain, les Catalans prenaient progressivement l'ascendant sur leurs adversaires à l'image de ces multiples mêlées gagnées sur l'impact par la première ligne perpignanaise. Dominateur sur le pré, Perpignan ne parvenait toutefois pas à concrétiser face à une formation héraultaise courageuse. Peu utilisé cette saison, Nicolas Laharrague rappelait peu après toute sa vista et servait Manas d'une merveille de passe au pied, permettant dans la foulée à Grandclaude de marquer en force pour creuser un break définitif (20-3, 48e).

L'Usap manquait singulièrement de réalisme et malgré de longues minutes passées à proximité de l'en-but héraultais, Perpignan ne trouvait pas l'ouverture. C'est même Montpellier qui se montrait plus dangereux au fil des minutes et McHugh récompensait de la plus petite des manières les efforts montpelliérains (20-6, 74e). C'est à ce moment précis qu'Adrien Planté se décida à frapper. Sur l'engagement d'un Cédric Rosalen fraîchement rentré, l'ailier catalan récupérait le cuir au nez et à la barbe des avants héraultais pour filer en terre promise après deux plaquages manqués.

Incapable de marquer sur ses temps forts, Perpignan tenait donc dans les derniers instants son bonus offensif grâce à un coup du sort impromptu. Si Montpellier peut très vite oublier ce match raté, Perpignan peut se réjouir de la physionomie du match : Appliqué et enfin conquérant, l'Usap continue sa marche en avant. La victoire à Paris était donc bel et bien le déclic tant attendu.