Paris, tout sourire

Par Rugbyrama
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Ni la météo, humide et glaciale, ni l'impasse toulousaine n'ont suffi à gâcher le plaisir du Stade Français samedi au Stade de France. Après trois défaites, Paris est requinqué et peur respirer.

Stade de France, 23h25. Le Stade Français vient d'étriller Toulouse (29-0), loin d'avoir tenu son rang de leader. Fabrice Landreau et Max Guazzini débarquent dans la zone mixte, où s'effectuent traditionnellement les interviews d'après-matchs. Le co-entraineur du club parisien et son président arborent tous deux un énorme sourire, où se côtoient un immense soulagement et un bonheur tout simple. Soulagement, car après les victoires de Castres et Perpignan un peu plus tôt dans la soirée, les Parisiens ne pointaient plus qu'au sixième rang du classement en entrant sur la pelouse dionysienne. Deux heures plus tard, avec cinq points supplémentaires en poche, Paris pouvait respirer.

Sous le ciel chargé et glacial du Stade de France, l'avenir du champion en titre s'est donc éclairci samedi. "Nous avions une pression énorme sur les épaules après trois défaites consécutives, confie Fabrice Landreau. Dimanche dernier, nous avons vécu une journée noire à Clermont. Tous ceux qui étaient sur la pelouse ce soir avaient encore ces images en tête. Il a fallu digérer et se remobiliser." "On est très satisfait, confirme le jeune centre Mathieu Bastareaud, auteur du troisième essai, celui du bonus offensif. Ca faisait trois matches qu'on perdait mais on a fait un gros match avec beaucoup d'envie et d'état d'esprit. "

Les mots et les pensées

La très bonne agressivité mise d'entrée de jeu par les Parisiens pour étouffer leur adversaire fut effectivement l'élément-clé de la rencontre. Per leur détermination, les hommes de Galthié ont tout de suite fait comprendre aux Toulousains qu'ils n'avaient rien à espérer. "Ils nous ont marché dessus", note Jean-Baptiste Poux. Sur le fond comme sur la forme, Paris a donc eu tout bon. Peu importe, au fond, quelle équipe ils avaient en face. "Franchement, assure Landreau, on ne s'est pas focalisés sur les joueurs que Toulouse alignait. On avait assez de soucis comme ça à gérer ." "Qu'il y ait "X" ou "Y" en face, on s'en fiche un peu ", renchérit Bastareaud.

Même Max Guazzini, très agacé ces derniers jours par l'impasse toulousaine et qui avait notamment accusé les Haut-Garonnais d'être "jaloux" de son club, n'avait plus le coeur à la polémique. Il a même apaisé son discours, présentant presque des excuses, sans les formuler officiellement. "Je suis un passionné, alors parfois, mes paroles dépassent un peu mes pensées. Tout ça, maintenant, c'est de la littérature", a-t-il confié. Samedi soir, le président avait simplement envie de savourer: " C'était une belle fête, une très victoire. Même la météo n'a pas pu nous la gâcher. C'est même une des plus belles entrées du ballon depuis qu'on joue au Stade de France."

Tout va bien, donc, pour le champion de France. Paris en a fini avec la partie infernale de son calendrier (Biarritz, Perpignan, Clermont et Toulouse en quatre semaines). Même si sa position s'est fragilisée au classement, le Stade Français reste maitre de son destin. "Si on met la même envie et la même intensité d'ici la fin de la saison, on peut espérer se qualifier pour les demi-finales", estime Guazzini. Si elles devaient avoir lieu, les retrouvailles avec les Toulousains seraient médiatiquement savoureuses. Sportivement, l'affaire risque toutefois de s'avérer plus compliquée que samedi soir...

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