Paris ne choisira pas

Par Rugbyrama
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Le Stade français peut perdre sa troisième place samedi en cas de défaite à Perpignan. Mais à vrai dire, les Parisiens, déjà tournés vers les demi-finales, s'en moquent. Pour eux, jouer Clermont ou Toulouse ne change rien à l'affaire.

Que risque le Stade français à Perpignan lors de l'ultime journée du Top 14? Concrètement, rien. Comme Clermont, Toulouse et l'Usap, Paris a déjà son billet en poche pour les demi-finales. Une défaite à Aimé-Giral n'y changera rien. Elle peut en revanche permettre aux Catalans de devancer in extremis les hommes de Fabien Galthié au classement. Ces derniers glisseraient alors à la quatrième place, croisant le fer avec Clermont, et non Toulouse.

Entre deux maux, difficile de choisir. Paris s'y refuse. " Etre troisième ou quatrième, je crois que cela n'a aucune importance, l'essentiel étant d'être qualifié, estime Mathieu Blin. Je ne pense pas qu'une équipe puisse vouloir choisir un adversaire." Un non-choix qui relève de la raison. Qui peut dire par ailleurs qu'il vaut mieux affronter Toulouse que Clermont aujourd'hui? "Clermont tourne un peu au ralenti, enchaîne le talonneur parisien, mais ils ont tellement de confiance que cela va redémarrer très vite. Quant à Toulouse, on aurait pu penser qu'ils auraient encore leur finale de Coupe d'Europe en tête mais ils viennent de mettre 50 points à Bourgoin."

"Une répétition générale"

Un avis partagé par le staff parisien. "Troisième ou quatrième? Ca ne change rien", clame Galthié dans Midi Olympique vendredi. Clermont ou Toulouse? "Je m'en fiche royalement, assure Fabrice Landreau. Cette troisième place n'a donc aucune valeur autre que symbolique. "Cette médaille de bronze symbolique serait bien pur nous et notre public", confesse Landreau. Mais en laissant de nombreux cadres au repos samedi, le Stade français confirme bien qu'il ne fait pas une affaire d'état de son classement final.

L'important est ailleurs pour le champion en titre. Dans cette dynamique positive encore fragile mais sensible, bâtie sur les deux récentes victoires face à Castres (5e) et Biarritz (6e). Si les Parisiens peuvent enchaîner avec un succès sur le 4e du classement pour engranger un maximum de confiance avant les phases finales, ils ne se gêneront pas. Mais toujours dans l'optique des demies. "Ce n'est pas un match particulier, mais c'est une répétition générale, un dernier gros test", reprend Mathieu Blin. Et la notion de revanche après la défaite du match aller à Jean-Bouin? "Je ne prends pas ce déplacement comme une revanche, mais comme un challenge" , tranche Landreau.

Si les Parisiens sont revanchards, c'est plus par rapport à leur propre saison, finalement assez chaotique. Ils ont un compte à régler avec eux-mêmes, avec leur fierté, celle d'un champion trop habitué à trôner tout en haut pour se satisfaire d'une courbe aussi sinusoïdale que celle de cet exercice 2007-2008. Il reste au Stade français trois semaines pour tout changer. Pour transformer une saison souvent frustrante (infirmerie débordante, collectif enrayé) et parfois pénible à vivre (décès de Thierry Gilardi, départs annoncés de Galthié et De Villiers), en un nouveau triomphe. Une chose est sûre, que son adversaire soit Clermont, Toulouse, ou Tartempion, il n'aura pas la vie facile en demi-finales. "Le rugby reste un sport de combat et la motivation fera le reste", conclut Blin. Paris est toujours prêt à se battre.

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