Paris éteint Toulouse

Par Rugbyrama
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Dominateur d'un bout à l'autre de la rencontre, le Stade Français a écrasé un Toulouse privé de ses stars samedi soir (29-0), au Stade de France. Les Parisiens, qui ont par ailleurs empoché le point de bonus offensif, confortent leur troisième place au cl

"Toulouse ne réussira pas à nous gâcher la fête" , avait promis Max Guazzini, en réponse à la décision du leader d'envoyer une équipe très expérimentale pour ce "choc" du Top 14. Dans un sens, le président du Stade Français a eu raison. Son équipe, après trois défaites de rang, s'est refait la cerise en écrasant son rival devant un Stade de France archi-comble et baigné par des dizaines de milliers de drapeaux roses. Côté ambiance, Paris a assuré. Côté terrain aussi, donc. Le tenant du titre, remis dans le sens de la marche, a obtenu cinq points qui lui font le plus grand bien, surtout après les victoires de Biarritz, Perpignan et Castres.

N'empêche, si Paris a retrouvé des raisons de sourire, cette parodie de sommet laisse un goût un peu amer, d'autant qu'il s'agit du deuxième duel de géants de suite qui vire au fiasco, sportivement parlant. La semaine passée, à Clermont, ce sont les Parisiens qui avaient aligné leurs espoirs. De victimes expiatoires, ils se sont donc mués en bourreaux samedi soir. Tant mieux pour eux et tant pis pour tous les autres. Tant pis surtout pour l'affiche, qui méritait autre chose. Guy Novès assumera sans doute sans mal son choix. Après tout, Toulouse reste largement maître de son destin en dépit de cette défaite aux proportions historiques pour lui.

Toulouse fanny

Pourtant, avec son pack gavé d'internationaux (Poux, Servat, Nyanga, Lamboley...), et les cannes de Médard ou Donguy derrière, Toulouse semblait avoir quelques arguments à présenter. Peut-être pas pour la gagne, mais au moins pour assister à un vrai combat. Perdu. Il n'a fallu que quelques minutes aux Parisiens pour se rendre la vie facile. Un premier drop d'Hernandez (son neuvième de la saison, déjà) après 150 secondes de jeu puis un premier essai, 10 minutes plus tard, signé du capitaine Mathieu Blin, et l'affaire était dans le sac. Chacun avait dès lors compris que l'intérêt sportif de la rencontre, déjà fragile, venait de voler en éclats. A la pause, la défaite toulousaine prenait même des allures de naufrage (22-0).

Rarement on avait vu les Toulousains ainsi sevrés de ballons et dépourvus de solutions. Assuré de la victoire à mi-parcours (22-0), le Stade Français n'avait plus qu'à aller cueillir le bonus offensif. Ce fut chose faite peu avant l'heure de jeu, grâce à Mathieu Bastareaud. La constante domination de l'équipe de la capitale, supérieure dans tous les secteurs du jeu, ne s'est jamais démentie, à l'exception d'une séquence de cinq minutes en début de seconde période. Mais à l'orgueil, les hommes de Fabien Galthié ont mis un point d'honneur à ne pas céder devant leur ligne. Toulouse a donc fini fanny. Décidément, le leader n'aura pas gâché la fête de Max Guazzini. La nôtre, un peu quand même...

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