Où va le BO?

Par Rugbyrama
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Eliminé en H Cup, toujours en quête d'une cohérence collective, Biarritz se cherche. Le BO a tout intérêt à se trouver d'ici ce week-end, car Perpignan débarque à Aguilera pour le choc au sommet de la 7e journée du Top 14.

La chose est passée presque inaperçue mardi lors de l'annonce du XV de France. Il s'agissait pourtant d'un petit évènement. Le Biarritz Olympique ne fournit qu'un seul joueur à l'équipe de France pour le début du Tournoi des 6 Nations. Autant qu'Albi ou Dax. Deux fois moins que Montpellier, et ne parlons pas de Toulouse ou Clermont. Seul Damien Traille hissera les couleurs basques en Ecosse. Il faut remonter à 2003 pour trouver trace d'un contingent biarrot aussi faible dans le groupe des 22 dans le Tournoi.

Bien sûr, les circonstances peuvent expliquer en partie ce maigre contingent, de la retraite de Serge Betsen à la blessure de Dimitri Yachvili. Mais Jérôme Thion et Imanol Harinordoquy, eux, étaient bien candidats et ils n'ont pas été retenus. Si Yannick Jauzion n'avait pas été en convalescence, il n'est pas impossible que le BO aurait été totalement absent de la sélection. Un détail? Peut-être. Il apparait tout de même d'une certaine manière révélateur des difficultés de Biarritz cette saison. Une saison pour le moins chaotique...

Toujours les mêmes carences

Le week-end dernier, les Biarrots ont tourné le dos à la Coupe d'Europe, éliminés dès le premier tour pour la première fois depuis cinq ans. Un vrai fiasco, surtout dans une poule très " abordable" selon les propres mots de Jacques Delmas. Reste donc maintenant à se focaliser sur le second objectif de l'année, le Brennus. Pour l'heure, Biarritz en est encore très loin. Pas forcément en terme de résultats paradoxalement. Après six journées, le BO n'a subi qu'une seule défaite et pointe à la troisième place. Il n'y a donc pas le feu à l'Atlantique.

Ce qui inquiète en revanche, c'est le manque de progrès affiché par le collectif au fil des semaines. Au mois de novembre, après la défaite à domicile contre Toulouse en championnat, Patrice Lagisquet avait parlé d'un décalage de trois semaines entre ce que ses joueurs produisaient à l'entrainement et la mise en oeuvre sur le terrain. Huit semaines ont passé et Biarritz rame toujours autant. Match après match, les mêmes carences apparaissent au grand jour. Le BO donne l'impression d'une énorme machine trop lourde pour avancer. Il a fallu la venue à Aguilera des modestes italiens de Viadana pour que, enfin, les Basques marquent quatre essais dans un match pour la première fois cette saison. Et encore, dans les arrêts de jeu...

Match charnière

Jusqu'ici, Biarritz a essentiellement tenu sur sa défense, sur l'envie, et sur l'investissement de chacun, jamais démenti selon le staff. Impossible toutefois d'imaginer que ce BO-là, avec ses limites actuelles, puissent brandir le Bouclier de Brennus pour la troisième fois en quatre ans dans quelques mois au Stade de France. Peut-être manque-t-il simplement un déclic. S'il pouvait avoir la bonne idée de se produire ce week-end, les Biarrots ne seraient pas fâchés, car Perpignan se profile à l'horizon.

En cas de victoire, Biarritz repousserait un concurrent direct pour le dernier carré à une dizaine de points. On peut donc parler de match charnière. "Nous ne pouvons plus nous permettre le moindre faux-pas, surtout face à une équipe à la lutte avec nous pour la qualification", admet Imanol Harinordoquy, conscient de l'enjeu. Attention toutefois. Si l'USAP, elle aussi, a connu un début de saison laborieux, contrairement à son hôte de la semaine, elle semble prendre de plus en plus de volume. Une source d'inspiration?

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