Mûrs à point ?

L'ASM a passé un an. Une année entière de travail pour gagner ces trois minutes-là. Plus qu'un motto, un sacerdoce. "Nous avons perdu l'an passé par manque de maturité... Si nous avons gagné cette maturité manquante, ça je l'ignore. Mais je l'espère !" Eh oui, samedi soir, les Clermontois devront répondre à cette question-là : le groupe qui travaille avec le Néo-Zélandais Vern Cotter est-il mûr à point pour enfin décrocher le premier titre du club auvergnat ?

C'est tout un peuple qui en rêve et ce coup-ci, Clermont semble mieux armé que jamais. Certes comme le rappelle Laurent Emmanuelli, "ce n'est pas parce que nous avons gagné les deux matchs face à Toulouse de la phase régulière que cela signifie quelque chose. Cela s'est déjà produit et nous avons perdu en finale." Mais quand même. Avec un effectif qui semble beaucoup plus frais, grâce à un habile roulement instauré depuis deux mois, tous les joueurs ont eu l'occasion de se reposer, de recharger les accus.

De plus, un fait pas anecdotique pour deux sous, les Auvergnats ont bénéficié cette semaine d'une journée de récupération en plus de leur futurs adversaires. "Une journée qui nous avait peut-être manquée l'an dernier, avoue Aurélien Rougerie. Et dire que malgré notre première place au classement, nous avons failli jouer notre demie dimanche !" Il semblerait bien qu'aujourd'hui, les cieux soient enfin avec l'ASM puisque les éléments d'avant-match (effectif non diminué, jour de repos en plus...) sont pour eux. Mais Toulouse ne réussit pas à Clermont à ce stade-là de la compétition. Déjà à trois reprises sur huit finales, l'ASM a butté sur le Stade. Ce coup-ci, ils sont favoris. Sauront-ils supporter l'habit ? Sont-ils mûrs à point ?