Montpellier prend son pied

Par Rugbyrama
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Montpellier ne joue plus dans la même cour cette saison. Alors qu'ils devaient lutter pour le maintien l'année dernière, les Héraultais ont franchi un cap. Vendredi, c'est un match décisif pour l'Europe qu'ils disputent devant Montauban, lors de la 25e jo

Les temps ont changé à Montpellier. Finies les semaines d'angoisse et les rencontres à quitte ou double pour le maintien. Cette saison, le club de l'Hérault a franchi un palier pour rejoindre les prétendants à l'Europe. Vendredi, il jouera dans cette optique un match capital face à Montauban. L'enjeu? La 7e place du Top 14, qualificative pour la H Cup. Une victoire bonifiée - sans point pour le MTGXV - permettrait au MHRC de passer devant le club du Tarn-et-Garonne à la faveur des points terrain, avant la dernière journée. A Auch le 14 juin, il aurait alors son destin en mains.

Mais que s'est-il donc passé depuis l'an dernier où le maintien n'a été acquis qu'à la dernière journée? Les jeunes pousses ont simplement grandi et les Picamoles, Ouedraogo, Trinh-Duc and co ont acquis de l'expérience grâce aux matchs avec le XV de France. Surtout, elles ne voulaient plus revivre avec cette pression constante. "L'an passé, au printemps, nous avons grandi très vite , explique le 3e ligne Louis Picamoles. A domicile on jouait, non pas avec une, mais quinze épées de Damoclès sur la tête. Cette expérience a été profitable. Nous ne voulions plus vivre cela".

Hyardet: "Continuer à rêver"

Une descente en Pro D2 aurait été un véritable gâchis pour cette génération et pour le club qui aurait alors dû faire face à un exode massif. Heureusement, ça n'a pas été le cas. "Je savais que cette saison devait être l'avènement de notre génération dorée, avoue Didier Nourault. C'est le fruit de la politique de club débutée il y a cinq ans. On commence à récolter ce que nous avons semé. Ce qui nous arrive est une récompense formidable pour le groupe mais aussi la preuve que le travail paye" . "Nous méritons ce qui nous arrive", ajoute Fulgence Ouedraogo.

Aujourd'hui, ce n'est donc plus à l'instinct de survie que les Montpelliérains fonctionnent. C'est le plaisir qui les fait avancer et ils ne veulent pas s'arrêter en si bon chemin. "C'est bien simple, nous n'avons pas envie que cela s'arrête, lance le deuxième ligne Michel Macurdy. Depuis que je suis à Montpellier, c'est la première fois que nous ne jouons pas simplement le maintien. Et puis quel pied à jouer ces matchs! On s'éclate ensemble". "J'espère que l'on va continuer à rêver", lance l'entraîneur adjoint Alain Hyardet. Et le rêve, c'est l'Europe bien sûr...

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