Montpellier héroïque!

Pour son troisième match de la semaine, Toulouse s'attendait à une belle réception, mais peut-être pas à ce point-là. Dans son nouveau joyau Yves-Du-Manoir, le MHRC voulait depuis le début de la saison s'offrir le scalp d'un gros. C'est désormais chose faite, mais ce fut juste !

La venue de Toulouse qui venait jouer son troisième match de la semaine constituait une occasion en or. Sous les feux de la rampe, dans un stade archi-complet, Montpellier n'a pas raté son rendez-vous. Sous le soleil de ce dimanche de printemps, et sous l'impulsion d'un François Trinh-Duc d'un très très gros niveau, Montpellier a réalisé le match de sa saison.

En prenant les Toulousains à la gorge, en les faisant reculer sur tous les impacts et grâce à deux percées magiques de l'international Trinh-Duc, Montpellier inscrivait deux essais en moins de dix minutes par Picamoles (3e) et Ouedraogo (7e) pour mener 12-0 ! Cueillis à froid par une équipe débordante d'énergie et d'envie de briller face à ce qui se fait de mieux en Europe, les Toulousains ont été pris de court comme rarement.

Final de feu des Toulousains

Fatigués et manquant logiquement d'envie par ce chemin de croix que le calendrier démentiel leur impose, les Toulousains revenaient e les premiers sur le terrain après la pause avec la ferme intention de ne pas se rater une nouvelle fois. Las, c'était sans compter, une nouvelle fois sur Trinh-Duc qui envoyait ce coup-ci Dall'Igna (45e) à dame. A 17-3 et avec le bonus offensif en poche, la messe semblait belle et bien dite, mais c'est à ce moment-là que le physique des Héraultais a commencé à montrer ses limites.

Quand d'un coup entraient en jeu Kelleher, Sowerby, Bouilhou, Montès, les impacts se sont fait plus durs, plus rudes. Les genoux des joueurs du MHRC se faisaient chaque fois plus lourds. Et Toulouse qui, de son côté, n'en finissait plus d'accélérer en s'appuyant sur la profondeur de son banc. A force de persévérer, Toulouse recollait au score grâce à deux essais signés Donguy (66e) et Sowerby (74e). Mais la transformation de l'égalisation était manquée par Elissalde. Montpellier, poussé par les 15780 spectateurs, entrait définitivement en résistance.

Deux points d'écart séparaient les deux formations. Le MHRC ne voulait surtout pas céder, surtout pas après cette énorme et magnifique débauche d'énergie. Et Montpellier a tenu. Quelques peu tétanisés jusqu'alors par leur nouveau joyau, les Héraultais ont enfin réussi à se lâcher. Il fallait bien une équipe du calibre de Toulouse pour parvenir à se sublimer de la sorte. Les Toulousains, qui poursuivent leur marathon avec la finale européenne désormais dans deux semaines, repartent avec le bonus défensif.