Miracle à Bayonne

Ce match, qui opposait le dixième, Bayonne, à son poursuivant direct, Brive, s'annonçait très serré. Il le fut. Tenus à distance tout le long de la partie par la botte d'Orquera, les Basques ont su coiffer les Corréziens sur le fil, inscrivant le seul et unique essai de la partie dans la dernière minute de jeu. Mais que cette petite victoire, par deux points d'avance, est grande.

Le capitaine de l'équipe bayonnaise, Richard Dourthe, avait remporté le toss. Laissant le coup d'envoi aux Brivistes, il choisissait de débuter la partie contre le vent. C'est ainsi que le jeu développé lors de cette première période se résumait à un jeu d'occupation de terrain de la part des Corréziens... et d'un chapelet de fautes commises par des Bayonnais trop indisciplinés.

Les avants brivistes se montraient plus structurés et permettaient à leur charnière de poser le jeu dans le camp basque pour récolter de précieuses pénalités que le maître artilleur Orquera ne manquait pas de transformer. Il fallait attendre la demi-heure de jeu pour voir Bayonne et Richard Dourthe refaire surface et inscrire les premiers points d'une longue remontée. A la mi-temps, chaque buteur était crédité d'un 100% de réussite : Orquera 18 - Dourthe 6.

Dourthe OK, Orquera KO

Dans les dernières minutes de la première période, les Bayonnais avaient laissé entrevoir de bonnes dispositions, avec des relances d'Elhorga et une échappée dans son couloir de Peyras. Ces dispositions allaient se confirmer dès l'entame de la deuxième mi-temps et, profitant du vent favorable, les Basques allaient user des mêmes armes que les Brivistes en première période. Elhorga, toujours lui, et la ligne de trois-quarts emmenée par un capitaine rageur mettait les Brivistes sous pression. Une première pénalité à la 45ème, puis deux autres (53ème et 59ème), ramenaient les Bayonnais à trois points des visiteurs, 15 - 18.

A l'heure de jeu, le match devenait de plus en plus tendu : l'arbitre devait expulser dans un premier temps, le Bayonnais Mamouyet, puis dans un deuxième, le trois-quarts centre briviste Fanolua. Chaque équipe, cherchant à faire le break, se neutralisait. Brive, privée d'Orquera, sorti sur un petit KO, ne parvenait pas à prendre la distance. Et ce n'est qu'à la toute dernière minute, suite à un coup de pied monumental de Dourthe et une touche gagnée par les avants bayonnais, que le seconde ligne basque, Laffite, s'échappait du maul, ballon en main, pour aplatir en coin et offrir une victoire, au finish, qui faisait rêver tout Jean-Dauger et... pleurer dans les chaumières corréziennes.