Le complexe du promu

Trente minutes face à Bourgoin, une mi-temps face à Biarritz. Le FC Auch a pris la mauvaise habitude de manquer ses entames de match. Pour les entraîneurs, Patrick Miquel et Pierre-Henry Broncan, leurs joueurs ont tendance à trop regarder jouer leurs adversaires. C'était flagrant vendredi dernier face au BOPB. "J'ai l'impression qu'ils font un complexe d'infériorité" , reconnaissait Pierre-Henry Broncan au moment d'analyser la défaite (17-11), "Ils se retrouvent face à des internationaux qu'ils ont l'habitude de voir à la télévision. Nous devons gommer ce complexe car il est difficile de revenir dans des matchs de ce niveau."

Un complexe qui ne permet pas au FCAG de franchir un palier. "Nous avons besoin d'un déclic. Nous allons continuer à travailler mais nous progressons de match en match. Contre Castres, notre rendement en touche avait été très mauvais et nous avons rectifié le tir. Après nous avons eu des problèmes en mêlée qui sont maintenant résolus." Les Auscitains peuvent effectivement s'appuyer sur une conquête performante mais ils paient encore très cher leur naïveté liée à leur inexpérience du Top 14.

"Il nous manque cette capacité à repartir rapidement chez l'adversaire", grimace Pierre-Henry Broncan qui a encore en tête le ballon perdu sur le renvoi biarrot après la première pénalité auscitaine. "Le fossé entre le Pro D2 et le Top 14 est vraiment très grand. En revanche, ce n'est pas un problème physique car nous rivalisons dans ce secteur. La différence la plus importante, ce sont les petites fautes qui sont immédiatement exploitées par l'adversaire."

Les Auscitains sont conscients de leurs lacunes mais ils ne se découragent pas même si la reprise s'annonce terrible avec un déplacement à Clermont avant de recevoir le Stade toulousain. Ce ne sera pas facile de se décomplexer.