Bourgoin : La conquête en question

"C'est plus que frustrant de perdre ainsi, peste le talonneur Jean-Philippe Genevois. Nous avons la première période en main et nous avons la possibilité de mettre deux ou trois essais de plus. Nous donnons vraiment l'impression de gérer." L'entraîneur Eric Catinot ne dit pas autre chose quand il dit que les siens ont été "attentistes".

Alors qu'ils restaient sur deux grosses performances à Pierre-Rajon sur Biarritz et Toulouse, les Berjalliens n'ont pas réussi à franchir le cap du voyage. Certes, les joueurs du CSBJ n'ont pas sombré comme lors du voyage à Albi, mais la manière dont les joueurs du traiteur intraitable ont sombré en conquête est inquiétante. "Nous devons impérativement régler cette question. Nous subissons la pression et surtout nous sommes "hyper" déficients (sic) en touche, peut pas prétendre gagner à l'extérieur en ayant aussi peu de ballon."

Genevois : "Problèmes en contre"

Malgré un excellent Boyet qui surfe tout en haut de la vague depuis le match face à Biarritz, Bourgoin n'a pas su trouver la recette pour ramener au moins un bonus défensif. "L'entame est trompeuse. C'est une défaite logique face à une équipe qui a bien su alterner le jeu pour nous battre. Quand nous sommes à 10-0, nous leur rendons trois à quatre ballons en touche qui leur permettent de revenir dans le match alors qu'ils sont en plein doute."

Jean-Philippe Genevois, talonneur de son état, parle "d'énorme désillusion". "Nous avions tout à portée de main pour signer une victoire. Et rien, même pas de bonus défensif." Le problème a été identifié : la conquête. Qu'en pense-t-il, lui le lanceur ? Indirectement, il pointe le mauvais choix des annonces : "Nous avons parfois choisi de sauter là où nous savions qu'ils nous contraient... Il y a eu des problèmes sur le contre voilà. C'est comme si nous étions absents."

Jeff Coux et Benjamin Boyet soulignent, comme pour enfoncer le clou, que dès que les ballons arrivaient derrière, la défense briviste était mise en danger. Bref, le CSBJ, avant d'aller à Montauban, dispose de tous les éléments pour rectifier le tir. En plus, Olivier Milloud, opéré le 4 novembre dernier, fera son retour. Suffisant pour régler tous les problèmes en conquête ? A voir le visage déterminé du pilier international dans les vestiaires corréziens samedi soir...