La 13e journée en bref

. EN HAUSSE: Perpignan

Sacré tour de force que celui réalisé samedi à Jean-Bouin par Perpignan. L'Usap a donc mis un terme à trois ans et demi d'invincibilité parisienne à domicile (voir ci-dessous); Elle a surtout totalement relancé une saison mal embarquée. Les Catalans ne sont plus qu'à six points de Biarritz, et vont recevoir quatre fois lors des cinq prochaines journées. Un calendrier favorable qui pourrait leur permettre de se rapprocher voire d'entrer dans le carré de tête. Jamais depuis le début du championnat, les hommes de Brunel n'avaient en tout cas affiché une telle cohérence collective. De bon augure pour la suite de ce Top 14... et pour la Coupe d'Europe.

. EN BAISSE: Albi

L'occasion était pourtant belle de creuser l'écart avec les relégables car Albi recevait deux formations à sa portée: Castres et Montauban. Résultat, deux défaites, plus de 50 points encaissés et une 12e place peu glorieuse avant un calendrier démentiel: les venues de Biarritz et du Stade toulousain, entrecoupées par des déplacements à Perpignan et à Clermont. Autant dire qu'il n'y aurait rien de choquant à ce que les Tarnais comptent quatre défaites de plus après ça et que la Pro D2 se rapproche. Dans son malheur, le SCA peut toujours se dire qu'il a cinq points d'avance sur Dax, battu par l'ASM, et qui doit jouer Toulouse, Bayonne et Paris lors des prochaines journées.

. L'ESSAI: Arnaud Pic (Clermont)

A Dax, le demi de mêlée clermontois décide de jouer rapidement une pénalité alors que la sirène retentit. Il envoie son talonneur John Smit dans un petit intervalle. Le champion du monde retrouve son demi de mêlée en soutien pour un une-deux gagnant. Pic file inscrire son deuxième essai du match et permet à Clermont de remporter une victoire bonifiée à l'extérieur. Pic a été moins spectaculaire que son coéquipier Napoleoni Nalaga, auteur de deux essais, mais tout aussi déterminant.

. LE JOUEUR: Jean-Baptiste Elissalde (Toulouse)

Non retenu pour France-Italie, Jean-Baptiste Elissalde a fait le bonheur de son club samedi à Bayonne. Positionné à l'ouverture, il a vite retrouvé ses réflexes de jeunesse. Bon animateur du jeu toulousain, il a surtout été d'une redoutable efficacité dans son jeu au pied, en inscrivant 20 points: trois pénalités, une transformation et surtout trois drops, claqués en l'espace de 20 minutes au coeur de la seconde période. JBE n'a fait aucun cadeau à son père, Jean-Pierre, manager de l'Aviron. Et il ne faudra pas s'étonner de le voir de retour à Marcoussis pour préparer le déplacement à Cardiff...

. LA STAT: 60

L'invincibilité parisienne avait résisté aux 40e rugissants, aux 50e hurlants. Elle a craqué devant les 60e sifflants. Après 60 matchs sans défaite à domicile, le Stade Français est tombé chez lui devant Perpignan (12-23), dans un stade balayé par le vent. Depuis le 4 septembre 2004 et la visite d'Agen, Paris n'avait jamais perdu que ce soit à Jean-Bouin, au Parc des Princes ou au Stade de France, Top 14 et H Cup confondus. Si on ne comptabilise que le championnat, les Stadistes se sont arrêtés à 44 succès, soit à une unité du record de Bourgoin (2002 à 2006). A noter que sept hommes sur la pelouse samedi, soit la moitié de l'équipe, étaient présents lors du dernier revers contre les Agenais: Arias, Skrela, Fillol, Marchois, Blin, Marconnet, Roncero.

. LA DECLA: Olivier Magne (Brive après la victoire sur Bourgoin)

"Les joueurs s'affirment de match en match. Ils prennent conscience de leurs possibilités, jouent maintenant plus avec leurs têtes ce qui nous permet de gagner ce soir et de basculer sur quelque chose de positif avant le début de la phase retour."

. EN BREF

Meilleure attaque: Toulouse (380 points)
Meilleure défense: Toulouse (167 points)
Meilleur réalisateur: Romain Teulet (Castres) - 125 points
Meilleur buteur: Romain Teulet (Castres) - 125 points
Meilleur marqueur: Vincent Clerc (Toulouse), Maxime Médard (Toulouse) - 7 essais