Clermont sauve l'essentiel

Soulagement. Voilà le sentiment qui doit habiter les Clermontois après cette partie étouffante, tendue durant 80 minutes, au cours desquelles les deux défenses ont maitrisé toutes les offensives et colmater toutes les brèches. Tout s'est joué sur un coup de pieds, sur un coup de dés, mais Brock James a passé une pénalité de plus que son homologue biarrot Julien Dupuy. Suffisant pour permettre aux Auvergnats de conserver leur invincibilité à domicile et de reprendre la deuxième place abandonnée 24 heures au Stade Français.

Biarritz pourra sans doute nourrir quelques regrets. Toujours aussi pénible à jouer, le BO a encore montré pourquoi il possédait la meilleure défense du championnat. Il ne lui aura finalement manqué que quelques munitions, et un peu plus de maîtrise en fin de partie pour arracher, au moins, le match nul. Battus pour la première fois de la saison en déplacement en Top 14 après trois victoires, les Basques semblent tout de même sur la bonne voie, comme leur succès sur Perpignan l'avait laissé entrevoir la semaine dernière.

Vent tourbillonnant

Moins souverain qu'à l'accoutumée sur sa pelouse, l'ASMCA a sans aucun doute payé l'absence de ses nombreux internationaux. Son entame de match avait pourtant laissé entrevoir de belles choses, avec, d'emblée, une grosse séquence symbolique de l'ensemble de la partie: de bonnes intentions, du mouvement, mais une certaine impuissance face à la muraille adverse. Résultat, l'ASM s'en remettait à la botte de Brock James. Pas forcément un cadeau dans le vent tourbillonnant de Marcel-Michelin.

Poussés par Eole en première période, les Jaunards effectuaient la course en tête (3-0, puis 9-3 au repos). Scenario inversé en seconde période. Ce fut alors aux Biarrots de monopoliser le ballon, sans parvenir à se défaire d'une certaine stérilité. Dupuy enquillait deux pénalités, contre une à James. A un quart d'heure de la fin, le score était figé (12-9). Ni l'entrée de Dimitri Yachvili ni la dernière mêlée dans les 22 mètres de Clermont à deux minutes de la fin n'y changeaient quoi que ce soit.