Brive sans filet

Seulement deux points (de bonus) en trois matchs, un entraîneur limogé et deux défaites à domicile... Les débuts de saison se suivent et se ressemblent à Brive. L'an dernier, les Corréziens avaient perdu six de leurs sept premiers matchs. Cette fois, ils sont bien mal partis aussi avec trois défaites en trois rencontres.

La dernière a été encore plus nette que les deux précédentes, encore plus cinglante tant les Brivistes ont été dominés dans tous les secteurs de jeu, "catastrophiques", "au fond du trou" comme l'avoue le président Patrick Sébastien dans Midi Olympique. Dix jours après la prise de fonction d'Olivier Magne, le déclic n'a pas eu lieu. Et le constat du nouvel entraîneur était sans concession à l'issue de la rencontre : "Ce que je peux dire, c'est que ce qu'ont fait les joueurs ici ressemble à une faute professionnelle. Je ne sais pas qui j'alignerai samedi prochain mais je ne veux plus d'une équipe qui joue à 50% de ses moyens."

Pas un investissement maximal

"Je ne sais pas si ce sont les bons mots, relève aujourd'hui Maxime Petitjean. L'investissement y était... Après, je ne sais pas s'il était maximal." L'ouvreur, victime d'un KO à Sapiac, ne fait pas partie du groupe retenu pour la réception de Montauban, bien qu'il ait repris l'entraînement ce mercredi. "Est-ce un choix tactique ou juste par rapport à ma santé ? Je ne sais pas", avoue-t-il. Mais il reste optimiste, faisant contre mauvaise fortune bon coeur. "Tout le monde a été déçu par ce résultat mais pour l'instant, ça ne joue pas trop sur l'ambiance du groupe. Ce que je me dis, c'est qu'il n'y a eu que trois matchs pour l'instant. C'est sûr, on n'est pas bien, mais il reste 23 matchs".

Pas sûr toutefois que le CAB ait encore du temps, lui qui a déjà grillé deux jokers à domicile. "Le match contre Montpellier va être primordial, reprend Petitjean. Nous n'avons pas droit à l'erreur, parce qu'une troisième défaite à la maison rendrait les choses très difficiles mais aussi parce que notre public attend un sursaut d'orgueil." C'est la victoire que le public d'Amédée-Domenech attend surtout. Tant pis pour la manière. "Il y a eu beaucoup de changements à l'intersaison, il va peut-être falloir du temps pour tout reconstruire, conclut le joueur. L'an dernier, nous avons eu la pression toute l'année et nous nous en sommes sortis... Il n'y a pas le feu non plus !" Pas encore, effectivement. Mais ça commence sérieusement à sentir le roussi.