Bourgoin contre-attaque

L'affaire n'est pas prête de se terminer. Il y a d'abord eu les déclarations de Dimitri Szarzewski dans la presse hier. L'international tricolore affichait sa colère à l'encontre de son vis-à-vis, le talonneur berjallien Jean-Philippe Genevois, qui lui a fracturé le plancher orbital en lui donnant un coup de tête. Le Parisien est forfait pour les six prochaines semaines et le Stade français a fait savoir qu'il citait le joueur du CSBJ à comparaître devant la commission de discipline de la LNR.

Mais les choses n'en sont pas restées là. Car les Isérois eux aussi sont en colère. Ils estiment avoir été agressés durant toute la partie et comptent également citer des joueurs parisiens. Leur directeur général, Tarcisse Romer, l'annonce dans le Dauphiné Libéré de ce matin : "Quand on regarde les images, on s'aperçoit qu'on a été agressé tout le match. (...) Je pense qu'on réagira. S'ils nous ont cités, on les citera."

Car l'entraîneur, Eric Catinot, ne manque pas d'exemples visiblement. "Si les Parisiens ont l'intention de se faire passer pour des victimes, nous aussi nous avons des arguments à faire valoir, explique-t-il sur le site internet du club. On pense au coup de genou au sol reçu par Rémy Vigneau, à Olivier Milloud qui se fait délibérément marcher dessus, au coup de tête infligé à Yan Labrit, également au sol, qui lui vaut une fracture de trois côtes, à la blessure de David suite à un plaquage à retardement au niveau des vertèbres, à la fourchette sur Jean-Philippe Genevois qui met en intégrité son intégrité physique". Le joueur, qui aurait perdu deux dixièmes à un oeil, aurait ainsi répondu à cette fourchette en donnant son coup de tête à Szarzewski selon la version berjallienne.

Bref, quand le Stade français attaque, Bourgoin contre-attaque. Qui a tort ? Qui a raison ? C'est la LNR qui tranchera.