Bonnaire de retour

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage... Julien Bonnaire est comme Ulysse. Pour le moment, il est heureux de son choix. "Je ne regrette pas d'avoir quitté le CSBJ. Je retrouve ici à Clermont ce que je recherchais au niveau des structures, de l'encadrement. Et puis, ici aussi il y a un très bon groupe." Le rugby professionnel est ainsi fait que les occasions de parler du premier match d'un joueur dans son ancien club sont de plus en plus nombreuses. Mais quand il s'agit d'un Berjallien qui effectue son retour, alors là, la chose prend une autre dimension.

Comme l'affirmait en début de semaine son ancien coéquipier l'ailier Jeff Coux, la "Berjallie" est un phénomène inexplicable où la simplicité et l'humilité font loi. L'amitié aussi. Pour preuve, s'il a emménagé à Clermont, le troisième ligne international Julien Bonnaire a conservé de très nombreux amis à son ancien club. Il y a aussi toute sa famille. Alors forcément samedi sera une journée particulière.

Et si jamais, il ne voulait pas y prêter plus d'attention que cela, les coups de fil et les sollicitations de toutes parts sont là pour lui rappeler qu'il va retourner dans son club de toujours. "De toutes façons, j'avais regardé le calendrier et je savais que ce serait en début de saison. Ce que j'ignorais en revanche, c'était si j'allais jouer, si mon intégration à Clermont allait bien se passer... Maintenant, que je sais que je joue, normalement, je me prépare pour ce match difficile. "

Une visite en ami...

Il pourra aussi donner quelques conseils aux Clermontois pour aller s'imposer dans la forteresse de Pierre-Rajon. Il y était bien pour Bourgoin-Ulster... en tant que spectateur. "Je ne suis pas allé au match en espion (rires), mais bien en ami. J'avais profité du week-end pour revoir toute la famille aussi. Maintenant, en ce qui concerne les tuyaux, je ne sais pas trop. Le staff a changé et certains points ont changé chez les Berjalliens qui réalisent un super début de saison. Ce qui est constant, c'est le niveau du combat. Si nous gagnons le combat imposé pendant la première demi-heure, alors nous aurons peut-être une chance de faire un bon résultat. "

La première demi-heure ? "Oui, les Berjalliens ont pour habitude de commencer leur partie toujours pied au plancher. Un peu comme Perpignan ou encore Albi, même si le jeu de Bourgoin n'est en rien comparable." Si ça, ce n'est pas du tuyau... "Peut-être, souffle Bonnaire, visiblement très serein. Mais nous abordons ce match sans pression, avec la seule envie de voir où nous en sommes exactement. Et Bourgoin est l'endroit idéal pour se tester et se jauger. "