Biarritz évite le naufrage

Biarritz jouait très gros en ouverture de la 15e journée. Battu trois fois lors de ses quatre derniers matchs, le BO se savait sous pression. La petite victoire (10-0) obtenue face à Brive vendredi tombe donc à pic pour donner un peu d'air aux Basques, poursuivis par une véritable meute et donc la quatrième place ne tenait plus qu'à un fil. Certes, il faudra attendre pour le premier point de bonus offensif de la saison, mais ce n'était pas le soir à faire la fine bouche, compte tenu des conditions de jeu, absolument épouvantables.

On a souvent reproché aux Biarrots, à juste titre, la piètre qualité de leur jeu cette saison. Ce dernier opus n'aura pas réconcilié le BO avec les puristes, mais ils ont cette fois des circonstances atténuantes. Comment jouer au rugby sous des trombes d'eau, sur une pelouse gorgée d'eau et avec un vent violent? Les 30 acteurs ont fait ce qu'ils ont pu, c'est-à-dire pas grand chose, multipliant les fautes de main et les approximations. Dans un tel contexte, seule la victoire est belle et elle est pour Biarritz.

Merci les avants

Son succès, le BO l'a paradoxalement construit au cours d'une première période achevée sans le moindre point. Mais face au vent, contraints de jouer dans leur moitié de terrain pendant 40 minutes, les hommes de Patrice Lagisquet ont su plier sans rompre, grâce à un pack omniprésent défensivement. Les Brivistes ont quant à eux laissé passer leur chance, faute d'avoir su trouver la bonne option tactiquement. Pourquoi ne pas avoir tapé davantage de chandelles pour mettre sous pression la défense biarrote? Olivier Magne s'est pourtant escrimé en vain sur le bord du terrain pour exhorter ses joueurs à allumer des quilles...

A 0-0 à la pause, Biarritz avait en réalité fait le plus dur. Restait à réussir là où le CAB avait échoué. Là encore, ce sont les avants rouge et blanc qui allaient faire la différence. Dominateurs en mêlée fermée, ils ont su mettre leur homologue au supplice. Un quart d'heure après la reprise, la mêlée briviste cédait une fois, puis deux puis trois et l'arbitre n'avait d'autre choix que de siffler un essai de pénalité. Les trois points ajoutés à l'heure de jeu par Dimitri Yachvili scellaient définitivement le sort d'une rencontre laborieuse.

Biarritz ne s'est sans doute pas complètement rassuré avant son déplacement à Toulosue. Mais le Bo pourra au moins préparer ce choc l'esprit tranquille. Vu les doutes qui le tenaillent depuis un moment, c'est déjà presque un luxe...