A sens unique

1994 : Le onzième titre toulousain - 22-16 au Parc des Princes

Après avoir mené 9-0 jusqu'à cinq minutes de la première période, l'ASM de Philippe Saint-André, Jean-Marc Lhermet et Christophe Juillet a pu mesurer quelle maîtrise les Toulousains pouvaient avoir de ce genre d'événements. Petit à petit, s'appuyant sur une incroyable mêlée et un Christophe Deylaud des grands jours, Toulouse s'est hissé sur le toit de la France rugbystique. Revenu à trois longueurs des Auvergnats à la pause (grâce à une pénalité et un drop de Deylaud), le Stade toulousain a su se montrer patient pour contenir les assauts clermontois. Par deux fois, l'ASM prit nettement le score, mais par deux fois, les Toulousains ont su renverser la vapeur et signer un succès 22-16 pour un onzième titre de champions de France. C'était le cinquième échec en finale des Clermontois.

1999 : L'étincelle Stensness - 15-11 au Stade de France

Il faisait lourd, très lourd ce soir là. Et la rencontre fut électrique jusqu'au bout. Si le score final est serré, la partie le fut tout autant. Et pour cause, Clermont, encore une fois, pouvait nourrir des regrets parce que Toulouse semblait à portée, mais la force des Stadistes, c'est bien leur maîtrise. Ils l'avaient faite parler en 1994, ils ont remis ça en 1999. Surtout, avec l'ex-All Black Lee Stensness en maître à jouer, le Stade toulousain a pris assez vite les commandes de la partie. Après un contre assassin pour le premier essai, le Néo-Zélandais offrait un caviar à Desbrosse pour mettre un terme aux espoirs auvergnats. De leur côté, les Montferrandais loupaient aussi quelques occasions et notamment quatre pénalités... Beaucoup trop pour décrocher le premier Brennus de leur histoire.

2001 : Toulouse et sa jeune garde - 34-22 au Stade de France

Les petits minots du Stade toulousain ont bien grandi depuis cet été 2001... Michalak, Bouilhou, Poitrenaud et Jeanjean jouaient leur première finale en équipe une aux côtés des grands toulousains : Califano, Pelous, Delaigue, Marfaing... Et c'est à cette occasion que l'ASM a encaissé sa plus lourde défaite dans une finale contre le Stade : 34-22. Une fois encore la première mi-temps n'avait pas permis de partager les deux formations. Menée 16-13, l'ASM pouvait encore y croire. Mais il y avait comme un parfum d'inéluctable. Maîtres des débats, sereins dans tous les secteurs, étouffants toutes velléités auvergnates, ce sont des Toulousains impériaux qui ont infligé à Clermont leur septième échec en finale.

Depuis, Toulouse n'a plus été sacré champion de France. Samedi de nouveau face à Clermont, Toulouse cherchera à décrocher son dix-septième titre... De son côté, l'ASM tentera de remporter son premier Bouclier après huit échecs sur la dernière marche.