Violente sortie de route

Par Rugbyrama
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Défaits par Clermont en demi-finale du Top 14 20 à 15 samedi à Marseille, les Toulousains n'ont pas compris comment ils ont pu perdre un match qu'ils ont maîtrisé pendant 55 minutes.

La route vers Paris et le Stade de France semblait toute tracée. Menant 15 à 7 à la cinquantième minute de jeu, la ligne de conduite des Toulousains s'avérait payante. Pendant les quarante premières minutes de la partie passées face au vent, ils démontraient que sans maîtrise la puissance n'est rien. Les Rouge et Noir, habitués des phases finales, avaient profité de la moindre erreur des Clermontois pour inscrire des points.

La sortie de route du Stade toulousain, cinq minutes avant l'heure de jeu, n'en était que plus spectaculaire. Pourtant toujours en tête après l'exploit d'Aurélien Rougerie, les Toulousains n'ont jamais réussi à se remettre dans le sens de la marche : " Nous avions fait une tellement bonne première période et ça avait l'air tellement facile", reconnaîssait Jean-Baptiste Elissalde, visiblement encore abassourdi par cette élimination devenue surprise. "Nous avons maîtrisé le match pendant longtemps mais nous sommes relâchés après nos cinq actions en début de deuxième période."

Novès: "Bêtise sur bêtise"

Difficile de mettre des mots sur ce retournement de situation. Le demi de mêlée continuait : "Nous ne nous sentions pas en danger et nous avions une sensation bizarre sur le terrain car tout roulait comme on voulait, puis il y a eu ce contre". "Jusqu'à l'essai de Rougerie, nous n'avions pas l'impression que les Clermontois pouvaient sortir la tête de l'eau", avouait Guy Novès. "On s'est grisé car en première période, on ne subissait pas du tout le jeu clermontois. Nous avions la sensation de maîtriser, que nous étions dans le vrai car nous avions réussi tout ce qu'on voulait mettre en place." Une certaine facilité qui faisait perdre aux toulousains leur lucidité et leur concentration.

Cela avait déjà été le cas contre Llanelli en Coupe d'Europe. "C'était à nous de contrer en deuxième période", s'étonnait un Guy Novès encore contrarié par le choix de ses joueurs, "alors que nous nous sommes mis à créer du jeu. Nous sommes beaucoup passés par le sol et nous perdions des joueurs dans les rucks. A force, la pression s'inversait et aucun de mes leaders ne le voyait. Il fallait prendre l'initiative par du jeu au pied pour remettre la pression sur Clermont." Les vingt dernières minutes étaient entièrement à l'avantage des pensionnaires de Michelin à l'énergie intacte. "On ne maîtrisait plus rien", soupirait Guy Novès. "C'était bêtise sur bêtise et on est sorti du match." Dix minutes de suffisance et vingt minutes d'absence suffisaient à sceller la saison du Stade toulousain.

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