Sursis pour Castres

Mathématiquement, ce n'est pas encore fait. Avec cinq points d'avance sur le premier relégable, Agen, Castres n'a pas encore sauvé sa tête. En cas d'égalité avec le SUA, le CO serait devancé par le club lot-et-garonnais. Une victoire agenaise bonifiée contre Paris lors du dernier acte, assortie d'une défaite castraise à Biarritz et de succès de Montpellier, Albi et Bayonne pourraient donc condamner les Tarnais. Un scénario catastrophe assez improbable, il faut bien le reconnaitre.

Samedi soir, personne ne semblait d'ailleurs l'envisager. Les Castrais ont célébré leur victoire face à Montauban comme si elle leur assurait le maintien. Après la rencontre, une bière à la main, Ugo Mola pouvait respirer. "C'est la bière d'une victoire arrachée, qui permet au CO de rester dans le Top 14, sourit le co-entraineur castrais. Je relève l'état d'esprit sur l'ensemble de la saison. Nous avons utilisé 28 joueurs sur nos trois derniers matchs, tout le monde s'est vraiment mobilisé pour sauver le club."

"La saison a été longue"

La victoire contre Montauban restera celle de la libération, même si elle ne marquera pas l'histoire du jeu. "La saison a été très longue, soupire le talonneur Romain Terrain. On l'a encore vu sur ce match. On arrache la victoire avec l'envie, mais la fatigue mentale était là. Nous avons été au bout de nous-mêmes. Nous avons fait preuve de courage. "Le match était très physique et nous avons joué avec plusieurs joueurs blessés, confirme Gerhard Vosloo. On a réussi à gagner, c'était le plus important ."

Même sentiment de soulagement chez le président Pierre-Yves Revol, qui a beaucoup souffert cette année, jusqu'à ce week-end. "Bien sûr que je suis soulagé, dit-il, car quand on a un demi-pied en Pro D2, on est très anxieux et pas rassurés. J'ai passé une très mauvaise nuit. Aujourd'hui, ça va mieux, on va pouvoir passer à autre chose." Autre chose, c'est la prochaine saison. Car le très probable sauvetage du CO ne devra pas faire oublier que le bilan reste très loin des ambitions initiales. "Maintenant il faut analyser et bâtir pour la saison prochaine, car on bâti toujours une grande équipe après des moments de peur", conclut Ugo Mola.